Le marché Enco 5, situé dans la Commune de Ratoma sera fermé toute la journée du jeudi 14 mai. La décision est prise par les responsables du marché concerné. Selon eux, le marché est concerné par l’opération de pulvérisation des lieux publics dans la capitale Conakry. Celle-ci intervient quelques semaines après le décès de l’administrateur principal dudit marché. Ibrahima BAH, puisqu’il s’agit de lui, serait décédé des suites du Coronavirus.
Depuis la mort de l’administrateur principal du marché Enco 5, les spéculations fusent de partout sur les raisons réelles de son décès, plongeant même certains de ses collaborateurs dans le flou. “On est confus. Son fils qui était avec lui dans son état de malade a été testé négatif. Alors parmi nous les membres du bureau, sur 20, le résultat de 4 s’est révélé positif”, s’exclame Ismaël Diakité, comptable du bureau d’administration du marché Enco 5, ajoutant que deux de 4 des leurs testés positifs au Covid-19 sont sortis guéris.
Dans cette psychose, M. Ismaël est contraint de se plier aux ordres de sa hiérarchie. L’ordre de fermer le marché, “le temps de le pulvériser “. La mise à exécution de cet ordre commence par la réduction du temps à passer au marché. “J’ai reçu les instructions de mes chefs hiérarchiques de la Commune (Ratoma), d’informer tous les commerçants de rentrer à partir de 14 heures”, a-t-il indiqué, avec son masque couvrant la bouche et le nez.
Mais pourquoi les commerçants doivent-ils plier bagage à partir de 14 heures ?
La réponse ne s’est pas fait attendre ! “Le service de nettoyage doit venir ramasser tous les déchets dans le marché. Cela doit se faire entre 15 heures et 18 heures. Et les services de la croix rouge guinéenne viendront les prendre dans la soirée de ce mercredi puis procéder à la pulvérisation du marché demain jeudi”, nous a confié le comptable du marché Enco, en pleine opération d’information des commerçants.
Ces commerçants justement, certains d’entre eux ne comptent pas se plier à la mesure annoncée par leurs responsables. “On ne sait pas à quoi ça sert de fermer le marché. Aujourd’hui par exemple on dit rentrer à 14 et de ne pas sortir demain. Si nous ne vendons pas, qui pour nous donner la dépense journalière ? Les chefs ne nous nourrissent pas. Si on ne sort pas, on ne mange pas”, s’indigne M’Mah SYLLA, vendeuse de gombo qui n’en croit pas à la nouvelle du décès au Covid-19 de l’administrateur du marché Enco 5. “Je ne crois pas à ça aujourd’hui, je ne crois pas à ça demain. Ils veulent juste nous faire souffrir de plus”, , dit-elle d’un ton colérique, entourée de ses gombos.
Allons-nous assister à un bras de fer demain entre commerçants et responsables du marché Enco 5 ?
Affaire à suivre !