Depuis quelques jours le cas des diplômes des de certains étudiants sortants de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLC) fait couler beaucoup d’encre et de salives. Pour apporter des précisions sur cette histoire qui défraie la chronique, les responsables de cette institution d’enseignement supérieur ainsi que ceux du ministère de tutelle étaient devant la presse ce jeudi 07 janvier 2024.
A en croire le secrétaire général du ministère dirigé par Dre Diaka Sidibé, c’est avec le cœur serré qu’ils ont appris l’attribution des mentions non en vigueur à certains étudiants c’est pourquoi il était opportun pour eux de corriger l’erreur commise.
« C’est notre volonté de lutter contre les faux diplômes qui nous amenés à décider d’harmoniser les diplômes des institutions d’enseignement supérieur. Il y avait des institutions d’enseignement supérieur ici où on avait jusqu’à 17 spécimens. Dans une seule université, 17 spécimens. Dans ce contexte de refondation, est-ce qu’on pouvait rester au ministère sans aller vers un programme de sécurisation et de traçabilité des diplômes. Et ce travail, nous l’avons fait avec les universités. Aujourd’hui, les diplômes qui sont délivrés à cette promotion 2022-2023, sont des diplômes sécurisés et traçables. C’est vraiment avec le cœur serré que nous avons constaté qu’il y a une des institutions d’enseignement supérieur sur 17, qui a donné les mentions en suivant le règlement de 2007 alors que celui-ci n’est plus en vigueur. Sur ces diplômes, on cite le règlement de 2019, mais la notation est faite selon le règlement de 2007. Quelle incohérence ? Est-ce que des gens responsables pouvaient laisser passer ça ? Non. C’est ce qui a amené madame la ministre, à saisir les autorités de l’université de Sonfonia, pour leur demander de bien vouloir retirer ces diplômes. Le diplôme est un document qui sanctionne la fin d’un niveau de formation. Est-ce qu’on pouvait laisser cette erreur se glisser dans la vie de nos enfants ? Non. C’est en toute responsabilité qu’on s’est dit qu’il fallait honorer le chef de l’État, en faisant en sorte que le système d’enseignement supérieur puisse relever tous les défis auxquels ils était confronté quand on est arrivé », a expliqué Dr Facinet Conté.
Plus loin, le numéro 2 du département de l’enseignement supérieur demande aux étudiants de venir vers l’université de Sonfonia afin d’avoir des documents conformes qui pourront les accompagner dans leur vie professionnelle, insistant sur le fait que depuis quelques jours ils n’ont que des simples papiers.
« Vous ne détenez pas des diplômes, vous détenez, depuis quelques jours, des papiers. Si vous voulez avoir vos diplômes, je vous prie de faire un retour vers les autorités pour que dans le meilleur délai, celles-ci puissent mettre à votre disposition, des documents qui vous accompneront durant votre vie professionnelle », a-t-il martelé.
Par ailleurs, sur 10.525 étudiants sortants seulement 6.592 étudiants ayant validé tous les programmes sont concernés par cette rectification. Pour le recteur de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, ce rappel est une responsabilité pour garentir l’avenir des etudiants. Il appelle ces détenteurs de diplôme à venir corriger les incohérences gratuitement.
« Le problème qui est le nœud de cette décision, c’est l’incohérence juridique qui existe entre les visas des diplômes et les mentions portées sur les diplômes. Ce rappel est une question de responsabilité pour garantir l’avenir et la carrière professionnelle de nos étudiants. Si on ne faisait pas ce rappel, lorsqu’on se rendra compte plus tard, ce diplôme ne pouvait plus fonctionner. Les étudiants allaient être des victimes. En tant que responsables, nous ne pouvions pas laisser passer ça. (…). C’est une question de responsabilité. (…). Le diplôme à lui-même n’a pas de problème. Mais c’est le faut qu’il y a de l’écart entre les mentions et les textes référencés, qui fait de ces diplômes un problème. Un appel est lancé aux étudiants concernés, de revenir avec ces diplômes pour corriger les incohérence gratuitement. Les étudiants qui ont déjà reçu et seraient dans l’intention de ne pas rendre, dès lors que cette décision est publiés, ces documents sont considérés comme des documents nuls et de nul effet », soutien le Pr Daniel Lama, Recteur de l’université.
En outre, ces responsables précisent que cette affaire de diplômes ne concerne en rien les autres institutions d’enseignement supérieur du pays. Des dispositions sont déjà prise pour réussir cette rectification dans un bref délai.
Mamadou Saidou Baldé