Une opération de déguerpissement et de démantèlement de toutes les zones criminogènes dans les 13 communes de Conakry a été lancée par les services de sécurité après une réquisition du procureur général de la cour d’appel de Conakry.
L’opération a déjà touché le port de pêche artisanale de Teminetaye et Boussoura. Une décente qui a permis de débarrasser les débarcadères d’habitations de fortune, d’encombrants physiques. Elle a aussi entrain la saisie 600 kg de cocaïne, ainsi que 450 kg de chanvre indien ont été saisies par des agents.
Nous avons commencé à Teminetaye. Vous savez déjà, le Teminetaye et les autres ports sont déjà sujets des lieux criminogènes. Ce sont ces lieux où ,certaines pirogues envois toutes sortes de drogue. Nous avons fait beaucoup de saisies. En plus de ça, il faut d’abord débarrasser la ville de Conakry, de ces débarcadères , pour bien assurer la sécurité. Et déjà commencé, c’est une mission qui doit continuer. Nous avons la charge de protéger tout citoyen qui vivent Guinée et leur bien . En dehors de la destruction des débarcadères, nous évoluons aussi en ville, chaque jour nous sommes dans une commune pour dénicher toutes les zones criminogènes. Ces débarcadères constituent une zone de haute criminalité. Donc la police est en charge de venir sélectionner des étrangers, des malfrats et les rapatrier là où ils viennent; pour ceux qui ne sont pas dans les infractions. Mais ceux qui seront en infraction seront mis à la disposition des OPJ pour être déférer devant les tribunaux, » dira le Commissaire divisionnaire, Abdoulaye Sanoh, directeur régional de la police de Conakry.
Présent sur le terrain, le Colonel Tall Aguibou Mouctar, commandant de la région spéciale gendarmerie ville de Conakry revient sur les dispositions prises : « La recrudescence du banditisme et de la criminalité organisée a occasionné des délits dans plusieurs endroits à Conakry, et dans les débarcadères. Parlant de ces débarcadères là où nous sommes, ces lieux constituent aujourd’hui un lieu de crime, la vente, la consommation, le trafic des stupéfiants et des produits dépresseurs et la prostitution. Face à celà, nous avons double objectifs : Garantir la sécurité publique au sein de ces débarcadères; identifié et contrôlé les personnes suspects, tout en respectant la dignité humaine. C’est pour cela voyez les personnes devant vous qui ont été appréhendés. Ils sont sans identité, ni domicile . Tu demandes à quelqu’un, il dit j’habite au débarcadères. Celà ne sera pas un feu de paille. Une patrouille et des missions seront envoyé à ces endroit, » a-t-il fait savoir.
Dans sa déclaration, le procureur général près la Cour d’Appel de Conakry a fait le bilan de cette opération, depuis son lancement.
« A date, on a 440 zones criminogène dans les 13 communes de Conakry . Des îles de Kassa à Maneyah, qui se répartissent comme suit : La communes de matoto 7%; la communes de Kaloum 3%; la commune de Lambangnie 9% ; la commune de Ratoma 7%; la commune de kassa 3% ; la commune de Sonfonia 21% ; la commune de Matam 5%; la commune de Dixinn 15% , commune de Sanoyah 5%; la commune de Tombolia 9% ;la commune de Maneyah 1 %; la commune de Kagbelén 6% ; la commune de Gbessia 10%, >> a présenté Fallou Doumbouya
Cette opération intervient quelques mois après une rencontre des acteurs de la chaîne pénale sur la question de l’insécurité et le banditisme dans le grand Conakry.
Gnima Aïssata Kébé