Dakar(Sénégal) 27 juillet 2021, un séminaire de formation des journalistes des médias audiovisuels venus de 13 pays du continent se tient au tour de la gestion de la pandémie de covid 19 dans les médias africains. C’est une initiative de l’Union Africaine des Radiodiffusion (UAR) en collaboration avec l’UNESCO. La rencontre présidée par Grégoire Diaka, Directeur général de l’UAR vise à créer un espace d’échange et de partage d’expérience entre les professionnels de l’information.
En Afrique, plus de 6 millions de personnes ont contracté le Covid 19. Les complications liées à l’obtention du vaccin sont un défi et de nombreux pays reste exposé à la troisième vague de la maladie avec des variants de plus en plus virulents. A cette assise, les difficultés d’accès aux sources d’information ainsi que la sécurité des journalistes sur le terrain des couvertures médiatiques ont motivé la démarche.
« Dans presque toutes les rédactions à travers le continent, on a vu partir beaucoup de nos collègues et quelques fois, nos collaborateurs. Il était donc temps pour nous, de réfléchir à cette situation qui est un véritable désastre pour notre profession et d’essayer de trouver des voies et moyens d’apporter une note dans la lutte que les patrons de médias mènent au quotidien pour protéger leurs journalistes. Par ce que, c’est de cela qu’il s’agit. Et l’atelier de Dakar a pour objectif d’apprendre aux journalistes, parce que après les médecins, c’est les journalistes qui sont au front et qui rendent compte au quotidien de la gravité de la situation. Il question de les protéger, de les protéger pourquoi ? pour leur donner l’opportunité de protéger les autres, à travers leurs reportages, à travers leurs émissions respectives » dira Grégoire Diaka, directeur général de l’UAR, à l’ouverture des travaux.
Pendant les deux jours de travaux, six (6) thématiques jugées essentielles sont abordées. Il s’agit : de la couverture médiatique de Covid 19, remise en question de la pensée et approche conventionnelle ; Covid 19, retour aux sources ; Information scientifique factuelles ou fausses nouvelles sur le Covid 19 ; décéler les éléments de mésinformation et désinformation lors de la couverture médiatique de covid 19 ; Covid 19, pas juste une science et fin Raconter l’histoire de covid 19. Des échanges, selon Mactar Silla, un des facilitateur de séminaire, qui aboutissent à des propositions de solution invitant les décideurs politiques à mettre les journalistes au cœur de leur stratégie de riposte.
« Nous sommes vraiment dans une situation très très délicate. Et je voudrais en profiter pour lancer un appel à tous dirigeants africains de tenir compte de la place prépondérant de ces médias qui accompagnent tous les autres secteurs ».
Au regard de l’enjeu et de la similitude des problèmes dans la lutte au niveau des différents pays, les journalistes-participants comptent intensifier la sensibilisation et l’information des populations.
« On a fait le tour de table tout à l’heure, on a compris que partout en Afrique, on a pratiquement les mêmes problèmes en ce qui concerne la pandémie du coronavirus. On a constaté un problème de réticence des populations au vaccin, on a constaté également un problème d’obscurantisme. On ne croit pas à cette maladie, on croit à nos traditions mais on a demandé qu’on devrait intensifier la communication » explique Bibiane Itoua, directrice des informations de la télévision nationale de Congo Brazzaville, participante.
En organisant cette session de formation, l’union africaine des radiodiffusions et son partenaire de l’UNESCO voudraient préparer les journalistes au traitement des informations scientifiques. Désormais, ces professionnels de médias se montrent mieux outillés à aborder la question du covid 19 dans leurs pays respectifs.
Depuis Dakar, Terna Kamissoko