Un atelier de collaboration entre organisations paysannes, décideurs politiques et acteurs du numérique s’est tenu ce mardi 4 novembre 2025, au Centre National de Perfectionnement à la Gestion (CNPG) de Donka, sous le thème : « Le numérique, levier pour accélérer le développement des services des organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest. » Organisé par la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOP-G), en partenariat avec Agriculteurs Français de Développement International (Afdi) et d’autres partenaires tels qu’Afrique Verte Internationale, la Fédération des Paysans du Fouta Djallon (FPFD) et AGUISSA Afrique Verte Guinée, cet atelier visait à promouvoir l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le développement agricole.
Dans son discours d’ouverture, Aboubacar Pastoriya Sylla, vice-président de la CNOP-G, a salué la présence de l’ensemble des participants, soulignant l’importance du numérique comme outil essentiel au développement rural :

« Les technologies d’information et de communication sont un puissant levier pour améliorer la vie des populations rurales, favoriser l’accès à la formation, à la production et à la commercialisation. Mais leur utilisation reste encore limitée dans nos communautés rurales », a-t-il déclaré.
M. Sylla a rappelé que la crise sanitaire liée à Ebola et à la COVID-19 a marqué un tournant dans la découverte des outils numériques, mais que des défis persistent, notamment le manque d’infrastructures, la faible couverture réseau et le déficit de compétences. Il a plaidé pour une collaboration renforcée entre organisations paysannes, institutions publiques et partenaires techniques afin de rendre le numérique plus accessible au monde agricole.
Loïc Behiri, responsable du projet DigitOP pour Afdi, a présenté cette initiative conjointe entre la Guinée et la Côte d’Ivoire, d’une durée de trois ans :

« L’objectif est de faciliter la digitalisation du monde agricole, en particulier des organisations paysannes. Ce projet réunit acteurs publics, privés et producteurs autour de thèmes clés comme la gestion des sols, les systèmes d’information de marché et l’accès à la météo agricole », a-t-il expliqué.
Selon lui, la concertation permettra de mieux coordonner les efforts entre structures publiques telles que l’Agence Nationale de la Statistique Agricole et des acteurs privés comme Aguissa, pour garantir une meilleure accessibilité des données agricoles à tous les producteurs.
Présent à l’atelier, Elhadj Moussa Camara, président de la Fédération des Planteurs de la Fleur Fruit de la Basse-Guinée, a salué la tenue de cette rencontre :

« Pour nous, acteurs de terrain, cet atelier est d’une grande importance. La modernisation de la production, de la transformation et de la commercialisation passe nécessairement par l’intégration des technologies numériques », a-t-il affirmé.
Il a insisté sur la nécessité d’une concertation nationale entre tous les acteurs pour harmoniser les interventions et renforcer le plaidoyer auprès des autorités et des partenaires.

L’atelier visait plusieurs objectifs : Créer un cadre d’échanges entre leaders agricoles, politiques et acteurs du numérique ; Mettre en lumière les expériences réussies d’intégration du numérique dans la gouvernance et la production agricole ;
Identifier les défis et opportunités liés aux technologies agritech ; Favoriser la synergie entre initiatives publiques et privées dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique.
À l’issue des travaux, les participants espèrent voir émerger une collaboration renforcée entre les différentes parties prenantes, une meilleure visibilité des projets numériques agricoles et des solutions durables pour le développement du monde rural guinéen.
Gnima Aïssata Kébé











