Le Premier ministre Amadou Oury Bah a présidé, ce vendredi 20 juin une rencontre dédiée à la présentation des lettres de mission du gouvernement 2025. La cérémonie s’est tenue dans la salle Lansana Beavogui du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Dans son allocution, le chef du gouvernement a insisté sur l’importance d’une vision collective et partagée entre les différentes entités ministérielles : « Aujourd’hui, on est là pour parler des lettres de mission. Ce sont des aspects parfois techniques et procéduraux. Mais ce qui est le plus important, c’est d’avoir une vision partagée de ce qu’il y a à faire », a déclaré Amadou Oury Bah.
Selon lui, la refondation de l’État prônée par le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, repose sur trois axes majeurs : bâtir une Guinée souveraine et éthique, rompre avec les pratiques de gouvernance antérieures, et mettre en œuvre trois transformations fondamentales – sociales, économiques et politiques.
Le Premier ministre a rappelé que cette refondation ne consiste pas à rejeter l’existant, mais à le repenser de manière critique : « La remise en cause ne veut pas dire rejet. Cela signifie revisiter, tirer les leçons des acquis et en faire des leviers pour construire l’avenir. »
Il a également souligné l’importance des valeurs portées par le CNRD : refondation, redressement, repositionnement, rassemblement et rectification. Ces principes structurent l’ensemble des missions confiées aux ministres, à travers des actions concrètes qui s’inscrivent dans une dynamique de transformation profonde : « Personnellement, j’ai reçu ma lettre de mission du président de la République. Et ce qu’on me demande, c’est de m’appuyer sur ces trois piliers le social, l’économie et le politique. En d’autres termes, c’est la globalité de toutes les actions que nous avons à mener. »
Plus loin, il a signalé le mal entendu encore deux (2) départements ministériels, dont il a préféré taire le nom, tout en les appelant au calme : << On a procédé aux retraites gouvernementales pour mettre en exergue la nécessité de la transversalité de toutes les actions. La transversalité, pour être beaucoup plus claire, chez nous ici on travaille la plupart du temps en silo. Chacun travaille dans son coin. Chaque Ministère, la plupart du temps évolue sans prendre en compte les autres départements ministériels. Et des fois, le jeu plus courant, c’est que chacun veut tirer ce qui l’intéresse de l’autre en dépouillant. Et en fin de compte, ça créé des incohérences. Actuellement, on est en train d’arbitrer des tiraillements entre deux ministères. Je ne vais pas les citer. Mais revenez en arrière s’il vous plaît, >> a conclu le chef du gouvernement de la transition, Amadou Oury Bah
Cette rencontre marque ainsi un moment de réaffirmation des engagements du gouvernement de transition en faveur d’une gouvernance plus responsable.
Gnima Aïssata Kébé