Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur vive inquiétude face à ce qu’elles considèrent comme une volonté manifeste du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de marginaliser, voire d’éliminer, les partis politiques les plus représentatifs du pays.
Dans une déclaration publiée le 14 mars 2025, la coalition dénonce un processus d’évaluation initié par les autorités de la transition, aboutissant à la validation de certaines formations, tandis que d’autres se retrouvent dissoutes, suspendues ou placées sous surveillance. Une démarche que les FVG jugent illégitime, rappelant que seul le suffrage populaire, à travers des élections libres et inclusives, est habilité à juger de la représentativité des partis.
« Cette manœuvre grossière ne vise en réalité qu’à diviser et affaiblir les partis politiques afin de permettre à Mamadi Doumbouya de se légitimer à travers une mascarade électorale », accusent les signataires de la déclaration. Ils estiment que cette démarche constitue une « violation flagrante de la Charte de la Transition » et vise à écarter des candidatures susceptibles de faire obstacle au pouvoir en place.
Une atteinte aux libertés fondamentales
Les Forces Vives de Guinée rejettent catégoriquement cette mise sous tutelle des formations politiques et dénoncent des violations répétées des droits humains et des libertés fondamentales. Parmi les faits qu’elles relèvent figurent les détentions arbitraires, les disparitions forcées et les poursuites judiciaires qu’elles jugent sans fondement contre des acteurs politiques et de la société civile. Elles alertent également sur les restrictions pesant sur la presse et sur les violences à l’encontre des manifestants, évoquant des cas d’assassinats restés impunis et de morts suspectes en détention.
Face à cette situation, la coalition réaffirme son soutien aux partis concernés, notamment le RPG Arc-en-ciel, l’UFR et l’UFDG, tout en appelant les citoyens à une mobilisation massive. « Nous appelons tous les citoyens à se mobiliser avec la plus grande combativité pour défendre leurs droits et libertés et exiger un retour diligent à l’ordre constitutionnel », concluent les FVG, insistant sur le respect strict de la Charte de la Transition.
Alpha