Le détournement présumé de 78 milliards de francs guinéens à l’Office Guinéen de Publicité OGP a également été débattue dans l’émission, « On fait le point » à la RTG , avec comme invité le premier ministre Amadou Oury Bah. Dans son intervention, il affirme que toutes les responsabilités seront désormais situées.
« On te confie une responsabilité, on va suivre de manière régulière. Si tu fais correctement le travail, si tu ne le fais pas, alors il faudra le faire. Il y a eu du laxisme, ce qui fait que j’ai demandé lors du dernier conseil au ministre des Finances de passer en revue le portefeuille de l’État. Et on va systématiquement vérifier le niveau, la situation de chaque société où l’État a une participation. Et ceux qui pillent l’économie nationale sont parfois connus. La décision reste radicale et définitive. Donc, nous y allons avec doigté pour amener, de la manière la plus soft à ce que les uns et les autres comprennent, qu’il y a une nécessité absolue de réformer ce pays. Et les mesures sont en train d’être prises, » a t-il signalé.
Par rapport au cas de détournement à l’Office Guinéen de Publicité, Bah Oury soutient que c’est une catastrophe.
« Mais ce genre de catastrophe, on fera en sorte que ça ne se répète plus. Déjà, le choix que le Président a fait, a nommé une nouvelle direction. C’est une volonté radicale de couper les choses de manière définitive. Et toutes les sociétés où l’État a une participation seront désormais vues avec rigueur. Y compris le CA, le Conseil d’administration. Mais il y a un patrimoine bâti. Tout le monde qui rentre dans la chaîne de prise de décision seront vus avec beaucoup plus d’attention et de rigueur. Parce que si une entreprise fait faillite, la direction et son conseil d’administration sont en partie responsables. Et dans les prochains jours, je recevrai tous les corps de contrôle de l’État, pour leur dire, faites votre travail de la manière la plus systématique possible. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir les ressources publiques qui sont jetées par la fenêtre. Ce serait une insulte à la collectivité, » Amadou Oury Bah, chef du gouvernement de la transition.
Gnima Aïssata Kébé