Les membres des forces Sociales de Guinée ont animé une conférence de presse hier mercredi 28 août 2024. Il était question à cette conférence de presse de parler de la protection des droits et libertés des citoyens entres autres. C’est la maison de la presse qui a servi de cadre à cette rencontre.
Dans sa prise de parole, le coordinateur national de cette organisation de la société civile s’est d’abord interrogé sur la coalition « Union Sacrée ».
« Nous soutenons la diversité d’opinions, nous respectons chaque Guinéen dans ses prises de position. Mais où est la sacralisation de cette union ? Est-ce qu’une union sacrée existerait ? Ou bien c’est un processus inachevé ? De rassemblement large des acteurs socio-politiques du pays pour faire face à la situation, je pense connaissant très bien la situation, c’est beaucoup plus un processus inachevé pour des raisons que je vais dire. Il y’a eu trois raisons évoquées : il y’a eu des événements qui sont passés. Notamment la nomination du premier ministre chef du gouvernement, la nomination de son gouvernement, la nomination des délégations spéciales. Je crois des compatriotes se sont sentis vexés. Ils ont pensé que les accords qu’ils ont eu avec le gouvernement à l’issue du séminaire qui s’est passé en fin d’année 2023 appelé dialogue inter guinéen, ils sont venus vers les Forces Vives qui ont gardé la constance. Qui a eu la lecture réelle en tirant les leçons du soutien aveugle qu’on a eu à faire à la prise du pouvoir du CNRD. Quand ces compatriotes sont venus au sein des forces vives, il y’a eu trois tendances: une première tendance a dit : je pense qu’on n’a pas besoin de créer perpétuellement. Si nos compatriotes, chose qui relève de l’utopie du rêve pensent qu’ils ne croient plus comme ils le disent dans le discours: ils ont été trahis, abandonnés pourquoi n’allons nous pas les juger à la tâche. S’ils définissent des actions, des stratégies qui vont dans le sens du contenu du discours qu’ils sont venus nous vendre en disant qu’ils veulent nous ralier pour qu’on fasse bloc commun, on saura. Je pense que nous, on était quand-même de cette catégorie » s’est ainsi exprimé Abdoul Sacko.
Poursuivant, Abdoul Sacko estime qu’il aurait aimé voir les compatriotes s’assumer au lieu de s’accrocher à un tel contenu.
« Et quand on parle de Forces Vives en Guinée, on parle de cocktails de la société civile (ONG, mouvements syndicaux et autres) d’un côté, et de l’autre les politiques. L’union sacrée, je voulais qu’on nous dise quelle est l’entité sociale qui se trouve dedans ? C’est pour vous dire, ça fait mal. Si nous sommes devenus symboles de reniement de soit, symboles de jalousie qui veut dire recule tu as beaucoup mangé je vais bouffer moi aussi. Si nous sommes devenus symboles de laxisme qui consiste à dire à gauche et se retrouver à droite dans les faits , c’est extrêmement grave. Une fois encore, les Forces Vives ne font pas partis de ce qu’on appelle union sacrée. Et je mets qui que ce soit au défis de le faire. Certes, dans l’esprit d’indépendance, les gens ont le libre choix de prendre part à l’atelier du CNT ou pas. Mais une fois encore, les lignes des Forces Vives sont claires et précises: c’est la libération de nos camarades qui pour nous ont été kidnappés et non disparus. Pourquoi à l’entame nous avons posé la question où sont ils? La question est posée à l’État. L’autre niveau, nous avons parlé de la justice politique et les harcèlements. Nos familles n’arrêtent pas de recevoir des appels pour dire : dites à vos gars de se taire on est dans un regime d’exception. Dans des cérémonies, nos proches sont perpétuellement par des rumeurs du genre comme si nous sommes dans un État de non droit. Ces menaces, nous les recevons mais nous avons fait un choix, notre pays avant tout, » a rétorqué Abdoul Sacko, coordinateur des forces sociales de Guinée.
Cette sortie des forces sociales intervient à quelques jours seulement, après la présentation du rapport de l’Union Sacrée sur l’avant-projet de la nouvelle constitution à Kindia.
Gnima Aïssata Kébé