Depuis la nomination d’Aly Condé à la tête de l’Agence nationale de l’aménagement des infrastructures minières, les passions se déchaînent.
A écouter les commentaires aux allures de diatribes, ça a tout l’air d’une haine visant à éteindre que d’une envie d’informer. Une véritable intoxication dont le but non avoué est de nuire à la réputation d’un homme qui, des mois durant, dans un passé récent, a subi tant de supplices. Des supplices corporel et mental, du fait d’une procédure judiciaire qui découlait d’une condamnation médiatique et populaire, comme on en a l’habitude en Guinée.
Pour rappel, Aly condé et 7 autres hauts cadres des TP, ont été limogés de leurs postes, et certains d’entre eux, dont lui-même, emprisonnés pour des faits présumés de corruption. C’était suite à la fuite d’un audio qui était loin d’expliquer la destructrice sentence tous azimuts.
Des mois après, l’instruction à la CRIEF qui s’est appropriée de l’affaire, a révélé que les dossiers d’accusations étaient vides.
Une décision confirmée à la chambre spéciale de contrôle de l’instruction. Logiquement, alors, le dossier a été à cet effet classé. Donc l’affaire n’a plus été jugée, tellement les accusations étaient farfelues. Rien de surprenant quand celles-ci ont été dictées par la clameur publique.
En un mot, les accusés dans l’affaire dite ‘’audiogate’’ ont été tous acquittés. Du moins pour ceux qui étaient à Conakry et qui se sont présentés devant les enquêteurs. Aucune charge n’a donc été retenue contre eux.
Bizarrement, dans le pays, ça n’émeut point de voir la réputation des cadres, des Guinéens tout court, mise à terre par le fait d’une accusation dictée par la clameur publique, malgré une décision de justice qui innocente les victimes. C’est plutôt l’acte de réhabilitation d’une victime qui fait couler encre et salive, et déchaîne des passions. Dommage !
Qu’est ce qui peut expliquer ces réactions négatives ?
En tout cas, pas la volonté de voir des voleurs de la république, honorés, faisant ainsi de l’impunité le principe de gestion, dans la mesure où le concerné est totalement blanchi par la même justice qui l’avait accusée.
Ce n’est non plus la capacité insoupçonnée de l’ancien DG du Fer, à relever les défis liés à ses nouvelles fonctions à la tête d’une entreprise, qui peut expliquer ce déchaînement de passions.
Car, à propos, son parcours et son background, ne laissent planer aucun doute sur sa réussite aux commandes de cette entreprise publique.
Son passage, bien que si bref, à la tête du FER a marqué les esprits des travailleurs de cette entité. Le management, le pragmatisme, la rigueur et le sérieux dans l’accomplissement des tâches en vue d’atteindre les objectifs, sont des caractères dont se souviennent encore les travailleurs, de leur ancien DG.
Ce gestionnaire de formation, fruit de la diaspora Guinéenne, la diaspora positive insiste-t-on, a travaillé au Canada dans le domaine des infrastructures. A ce titre, il a participé à la réalisation des grosses œuvres dans ce pays et ailleurs.
Suffisant pour espérer que les résultats soient au rendez-vous à l’ANAIM, quand on a le discernement. En revanche, ça ne suffira jamais quand l’appréciation est faite par des esprits embrigadés par l’envie de nuire.
A ceux-ci, la pédagogie n’aura servi à rien, car leurs opinions négatives continueront à davantage supplicier celui qui en a pourtant assez subi, alors que la justice l’a déclaré non coupable.
Sadikou