L’heure est grave chers compatriotes,
Le week-end dernier notre institution législative transitoire le CNT, a été la cible, de la part d’un artiste, un des responsables du FNDC, de propos d’une particulière désinvolture.
Face à cela il faut le reconnaître, les réactions au sein de l’opinion publique dans sa majorité et au-delà des divorces idéologiques, ont fusé de partout pour dénoncer avec énergie ce qui a été unanimement reconnue comme une bêtise dans la république.
Le procureur général conformément à son engagement de départ qui était de discipliner les réseaux sociaux, a instruit des poursuites contre les présumés auteurs de ces comportements délictueux.
Alors qu’on s’attendait à des actes de regret, l’opinion publique a été surpris par la solidarité des 3 autres leaders du FNDC (Fonikè Menguè, Sekou Koundouno et Mamadou Billo) puisqu’il s’agit d’eux, qui ont rétorqué en reprenant les mêmes injures contre le CNT sur les réseaux sociaux et en leur nom.
Quoique que l’on puisse dire, le CNT est au regard même de la charte transitoire, l’un des organes clés de cette transition avec les missions des plus importantes dont l’élaboration et l’adoption de la nouvelle constitution. Mieux, le CNT est le reflet à travers sa composition de la mosaïque nationale. Il s’agit des sages, des femmes, des jeunes pour ne citer que ceux-là, qui sont réunis jour et nuit pour accomplir cette noble mission dans l’intérêt de toute la Nation. Les injurier donc serait indigne et inacceptable pour tous citoyens qui prétendent défendre des valeurs républicaines.
Toutefois, de ces agissements de concert, même dans la faute, il convient de tirer quelques enseignements majeurs pour notre pays.
- Notre pays n’a à faire au sein de ce mouvement (FNDC) qu’à des rebelles constitués en cartel pour déstabiliser par tous les moyens cette transition politique. Cette transition qui est pourtant très déterminante pour notre avenir démocratique.
La coordination nationale de ce mouvement de fait n’est composée que d’imposteurs et de hors-la-loi, qui n’ont autre mission que d’avilir la république et ses institutions;
Une défiance publique de l’institution judicaire qui dénote qu’on n’a pas à faire à des citoyens modèles capables d’inspirer les jeunes de Guinée. Le danger dans ce contexte étant que la plupart des jeunes mais leur insu, se reconnaissent en eux.
Toute cette énergie déployée depuis le début, n’était qu’un simulacre d’engagement citoyen et sociopolitique longtemps vendu à l’opinion, et où les leaders ont plus le souci de s’afficher du vedettariat avec pour seul souci, bénéficier de l’onction de cette frange manipulée de l’opinion ;
La preuve manifeste et palpable que depuis un certain temps, nous n’avons plus en face au sein de mouvement, qu’à des interlocuteurs qui ne sont ni fiables, ni conscients des enjeux de l’heure. Mieux qui ne sont pas capables de s’élever au-dessus de certaines considérations subjectives dans l’intérêt du pays.
Le triste constat est que ce sont ces mêmes jeunes que certains acteurs politiques aux agendas cachés utilisent comme bouclier pour maquiller leur lutte maléfique et malsains. A cette allure, tous les Gouvernement et tous les régimes seront mauvais puisque qu’il y a des gens qui travaillent uniquement pour salir l’image des institutions du pays et dans l’intérêt exclusif d’une poignée de partis politiques.
Dès lors, cette coordination constitue un danger pour elle-même avant de l’être pour les jeunes qui se reconnaissent en eux, ensuite pour la paix et la stabilité nationale.
J’invite les intéressés à retirer dès l’instant leur publication et à présenter des excuses publiques au CNT et à tout le peuple Guinée, suivies d’un engagement sans équivoque de se reconvertir dans la morale de la république.
Je voudrais aussi inviter le procureur général Alphonse Charles WRIGHT-Officiel dont je salue le courage et la détermination de passage, à ne reculer devant aucune menace et à poursuivre jusqu’au bout son combat pour la moralisation de l’espace public à travers les réseaux sociaux.
Enfin, il est important que tous s’implique au-delà des oppositions politiques, sociales, identitaires ou confessionnelles pour favoriser la réussite de cette transition qui serait à l’avantage de tous.
Ange Gabriel Haba