Alors que l’opinion nationale est préoccupée par le débat en cours, sur les fondations de la transition entamée, le 05 septembre dernier, des perturbateurs, en quête de notoriété publique, ont remis au jour, leur goût prononcé, pour le commérage, la calomnie et le débat de petites gens.
Pendant qu’ils avaient mieux à faire pour servir l’opinion, des médias ont cru devoir couvrir, ce vendredi, un exercice de communication agaçant et loufoque, au cours duquel, des éléments du machin, fauteur de trouble, spécialiste du désordre public et ennemi de la paix, dit front national pour la défense de la Constitution, ont publié une supposée liste de personnalités désignées « promoteurs de 3ème mandat et à bannir » dans le débat de la transition.
Comme si la récente violation faite au régime de l’état d’urgence sanitaire instaurée par les nouvelles autorités, à l’occasion du retour au pays de certains de ses éléments en conflit avec la loi, ne suffisait pas, ils s’appliquent aujourd’hui, au grand dam de tous, à perturber la sérénité du débat national et à le tirer tristement vers le bas.
Aujourd’hui et comme en son temps, avec toute la bonne foi du monde qu’on y mettrait, aussi longtemps qu’on cogiterait sur la raison d’être, de cette chose, le FNDC, ou du moins ce qu’il en reste encore, réduit qu’il est à sa portion congrue, depuis le départ des politiques qui y apportaient du monde, qui l’ont passé à pertes et profits, il n’y en reste que quelques guignols qui s’y accrochent pour exister, comme le naufragé, à une bouée de sauvetage, on aboutirait toujours et chaque fois, à la seule et même conclusion, l’absurdité de son existence.
Que cela soit dit, une fois de plus, la répétition étant pédagogique, ici et ailleurs, partout dans le monde, dans le gouvernement du peuple, les dirigeants légitimes ont le droit légitime de consulter leurs peuples sur des enjeux sociétaux majeurs, afin de recueillir leur avis sur les principes qui doivent gouverner à leur destin.
C’est à cet exercice démocratique que le Président Alpha CONDE, dépositaire de la légitimité populaire s’est consacré, à travers son souhait de consulter le peuple souverain de Guinée, en vue d’obtenir son assentiment pour jeter, par un référendum constitutionnel, les fondements démocratiques de la IVème République.
C’est la raison pour laquelle, il eut le 22 mars 2020, à la suite d’un processus électoral, auquel se sont associées, la CEDEAO et d’autres organisations, au cours duquel, les Guinéens, envers et contre tout, dans leur écrasante majorité ont approuvé la Constitution du 06 avril 2020. Le Président Alpha CONDE a été élu, au suffrage universel, pour le premier mandat de la IVème République.
Alors, que ce machin, le FNDC, ait voulu défendre, à cette occasion, le principe dit du double mandat et qu’il eut à battre campagne contre le projet référendaire, aurait été totalement compréhensif et acceptable. Nous sommes en démocratie, la contradiction y demeure le moteur. Mais il y aurait convenu, que cela se fasse avec les moyens et suivant les conditions et modalités démocratiques.
A cet égard, il n’est pas inutile, de rappeler que le principe du double mandat, au-delà de ses vertus supposées, reste et demeure qu’un des nombreux principes du gouvernement du peuple, dont la prise en compte est relative d’une société donnée à une autre. L’Allemagne, l’Espagne, l’Angleterre, le Japon, Israël… qui ont le droit de cité en modèles démocratiques ne promeuvent pourtant pas ce principe.
Or, à jauger son discours et les moyens totalement violents qu’il a usités, pour imposer sa position, à savoir la calomnie, les injures publiques, les incendies de véhicules, de train et de bâtiments, les agressions de personnalités, les attaques d’automobilistes, les sabotages des matériels électoraux, les obstructions de la circulation routière, les meurtres de personnes, ce machin, le FNDC, a révélé sa face hideuse dans l’opinion, comme un véritable fauteur de trouble de la république, une anomalie sociale, partisan de méthodes et de stratégies terroristes.
D’ailleurs, il n’y a vraiment rien de surprenant et cela n’aurait jamais dû étonner, outre mesure. Puisque, on ne peut attendre mieux d’une association composée d’acteurs tels qu’on a vu, sans parcours et sans nom, pour lesquels, la stabilité, la démocratie, les libertés individuelles, la tolérance sont bien, le cadet de leur souci, préoccupés qu’ils sont à arriver au sommet de la réussite sociale par l’ascenseur.
Sinon qu’on veuille bien m’expliquer alors, quel crime de lèse-majesté il y a, dans un processus démocratique, qu’un citoyen libre, puisse prendre et défendre une position, permise par la loi et que pour cette raison, que ce machin, le FNDC, ait voulu, mettre tout le pays à feu et à sang ?
Outre, l’évidence de l’absurdité de son existence, c’est bien aussi l’incohérence de sa démarche qui saute aux yeux, qui a le mérite de choquer et de révolter plus d’un.
Comment comprendre que le listing dit « de promoteurs du 3ème mandat et à bannir » aient évolué dans l’espace de quelques mois au point qu’ils y élaguent de noms de membres appartenant aujourd’hui au CNRD ? ces membres auraient-ils bénéficier, entre temps, d’une amnistie de ‘’crimes’’ et, de la part de qui ? Ou bien les eaux qui ont coulé sous le pont de la Guinée, le 05 septembre dernier, seraient-elles passées par là ? Allez savoir ! A mon sens, cette liste est loin d’être exhaustive. Quid membres des états-majors de partis et mouvements, de cadres de l’administration ou mieux des millions d’électeurs, qui ont fait librement le choix démocratique de soutenir le Président Alpha CONDE ?
Aussi, comment comprendre que cette chose, le FNDC, qui dit lutter contre le 3ème mandat aient accueilli dans ses rangs, les promoteurs assumés du 3ème mandat de Lansana Conté ? Ou bien y’a-t-il une hiérarchie ou un contrôle de qualité de 3ème mandat qui fait qu’il serait excusable pour certains et reprochable pour d’autres ?
Qu’on ne se trompe guère, en publiant à tort et à travers des noms de personnalités respectables dans ce pays, les accusant d’infraction fantaisiste, ce jouet, le FNDC, fait excessivement dans l’enfantillage, la dénonciation calomnieuse, la diffamation, lesquels faits sont constitutifs quant à eux, d’infractions prévues et punies par le législateur.
Pour un débat obsolète alors que les préoccupations de l’opinion nationale sont ailleurs et à court d’arguments dans le débat en cours, cette chose, le FNDC, au travers de cet exercice de la honte, après être allé à Canossa auprès du CNRD, souhaite se reconstituer, un fonds de commerce, faire du neuf avec l’ancien, s’acheter une nouvelle virginité pour se faire dorénavant une place au soleil.
Dans la Guinée de demain qu’on souhaite construire aujourd’hui, avec toutes les filles et tous les fils, ce machin le FNDC, apôtre de l’intolérance et de la violence et qui prône l’exclusion, ramant ainsi à contrecourant du processus de la transition, ne saurait avoir de la place. Il ne mériterait que d’être relégué dans la poubelle de l’histoire.
Qu’on veuille bien cette fois-ci prendre garde de cette chose, le FNDC, ce mouvement fabriqué en enfer par des renégats de la paix civile en quête de promotion sociale afin qu’elle n’empoisonne pas à nouveau la république.
Bangaly KEITA