L’annonce de la création d’une Direction Générale des Élections (DGE) continue de provoquer des remous au sein de la classe politique guinéenne. L’Union des Forces Républicaines (UFR) a exprimé une opposition ferme à cette initiative portée par le président de la transition. Pour Mouctar Kalissa, secrétaire national de la jeunesse du parti, cette démarche est une preuve supplémentaire de la volonté du pouvoir de monopoliser le processus électoral.
« C’est une décision unilatérale de la part du président de la junte », dénonce-t-il, estimant que les formations politiques ont été écartées de toute concertation préalable. L’UFR pointe une absence de transparence dans la gestion de la transition et soupçonne une instrumentalisation des institutions pour consolider le pouvoir en place.
« Vous avez vu aujourd’hui plus de 10 mille équipes de mouvements de soutien au président et l’administration, elle est politisée à tous les niveaux. Chacun œuvre pour que le président de la transition reste au pouvoir », affirme le jeune responsable politique.
Pour le parti dirigé par Sidya Touré, cette DGE ne saurait incarner une quelconque neutralité. « La commission ne sera qu’une marionnette du président de la transition », prévient Mouctar Kalissa. Il exige un cadre de concertation politique et interpelle sur la nécessité d’un dialogue national inclusif, estimant que « les grands leaders politiques doivent pouvoir rentrer dans le pays ».
Alors que l’opposition s’organise, l’UFR annonce une prochaine rencontre entre plusieurs figures de l’opposition pour coordonner la riposte face à ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire.
Alpha