C’est lors de son passage dans l’émission « on fait le point », sur les ondes de la télévision nationale ce lundi 27 janvier 2025, que le premier ministre s’est prononcé sur l’engagement des autorités de la transition dans la lutte contre la corruption.
Abordant dans ce sens, Amadou Oury Bah a tenu à rappeler que la lutte contre la corruption n’est pas simplement une volonté de s’appliquer à des hommes et des femmes qui ont eu des responsabilités hier, et même aujourd’hui: « Cela veut dire que la question de la prise de conscience, de la nécessité, disons, de servir ce pays, de servir sa population, ce n’est pas par un coup de baguette magique, que tous les esprits vont s’aligner derrière cela. Il y a même des gens qui étaient prêts de nous permettre d’avoir le bateau pour la production en électricité, et qui allaient revenir à la collectivité nationale avec des chiffres de l’ordre de 800 millions de dollars. Mais avec 800 millions de dollars, on règle notre problème d’électricité. Je me demande si cela marche avec les gens, » s’est-il interrogé.
Ensuite, il précise que les acteurs qui ont voulu que le bateau soit pris à 800 millions de dollars, ne viennent pas de loin : « C’est pour vous dire que ce sont des enfants de ce pays. Si tout le monde était conscient de la nécessité absolue de servir le pays, de servir la population, contre vent et marée, la Guinée ne serait pas là où elle est aujourd’hui. Et c’est ça le problème. Nous ne voyons pas l’extérieur comme étant la cause de notre retard. Ce sont des enfants de ce pays qui sont en train de sacrifier ce pays. Et de ce point de vue, la détermination est claire. Il faudrait que les gens se rendent compte que ce qui était hier n’est plus aujourd’hui, et ne le sera pas demain. La nécessité absolue de gérer avec responsabilité et détermination le patrimoine national, et des mesures beaucoup plus systématiques vont être mises en place , » a-t-il fait savoir.
Gnima Aïssata Kébé