La dernière manifestation des forces vives de Guinée qui a fait beaucoup de victimes, était au centre de l’assemblée générale du RPGArc-En-Ciel, ce samedi 11 janvier 2025 au siège du parti, sis à l’aéroport. Dans son discours de circonstance, Aboubacar Demba Dansoko, membre du bureau politique du RPG dit avoir regretté, le non respect des promesses faites par le président de la transition.
« Nous regrettons qu’à l’occasion de cette manifestation pacifique, qu’il y ait eu des victimes innocentes. Nous avons compris qu’après la prestation de serment du président de la transition, la promesse n’a pas été tenue. Dans les conditions normales, l’homme, c’est la parole. Et quand un officier prend un engagement, il doit honorer. Mais quand il y a des situations encore plus graves, nous n’avons pas de magistrats suffisamment courageux pour dire que la parole donnée n’a pas été respectée. Nous regrettons que la justice ne fasse pas assez d’efforts dans ce domaine. Et nous les encourageons à dire le droit, quelle que soit la situation, quelles que soient les circonstances. C’est pourquoi nous avons regretté l’arrestation dans des conditions vraiment indécentes, indescriptibles, d’un politique qui n’a fait que dire ce qu’il pense. Il s’agit d’Aliou Bah. Nous nous indignons aussi du silence de nos religieux. Nos religieux sont une référence dans nos sociétés. Dans les conditions normales, quand la situation est tendue, nous devons entendre le point de vue de nos religieux. C’est vrai que certains religieux se démontrent, depuis un temps, pour dire de façon sincère et objective ce qui ne va pas. Mais il y en a aussi qui sont dans un silence assourdissant. Nous voudrions encourager les hommes de Dieu à dire ce qu’il faut dire en pareille circonstance. Nous remercions donc tout le peuple de Guinée pour le respect du mot d’ordre de grève, » a exprimé Aboubacar Demba Dansoko
Poursuivant, il revient sur la sortie du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation relative partis politiques : «Vous avez entendu certains officiels dire que certains partis politiques sont désormais autorisés à faire leurs activités. Que certains partis ne devraient pas dire quelque chose. Mais de l’autre côté, vous ne les entendrez jamais dire que les mouvements politiques qui n’ont aucun statut juridique sont interdits. Et nous pensons que le sérieux, dont ils font état, ne doit pas concerner que les partis politiques. Ils doivent dire à ces organisations fantoches, ces mouvements de soutien, d’arrêter. S’ils ne le disent pas, cela veut dire qu’ils n’ont pas fait ce qu’ils devaient faire. Les mouvements de soutien nous ont causé beaucoup de problèmes. Ils voudraient disqualifier les partis politiques, ils voudraient donc déposer des armes soit dans les quartiers généraux de certains partis politiques, ou bien dans les domiciles de certains responsables. Nous profitons de l’occasion pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale autour de ces informations que nous avons pu glaner à partir de réseaux sociaux.
Informations faisant état de la volonté des personnes mal intentionnées de semer des troubles, de créer la confusion en tentant d’incriminer les partis politiques. En ce qui nous concerne nous n’avons pas besoin d’armes pour mener le combat politique que nous sommes en train de mener. Nous sommes pacifiques. Si cela n’était pas depuis le 5 septembre il se trouverait qu’on a mis en œuvre beaucoup de choses, » affirme t-il.
Gnima Aïssata Kébé