Après la réquisition du parquet, place à présent aux plaidoiries des avocats de la défense dans l’affaire Aliou Bah. Cette fois-ci, en présence du procureur de la république près le tribunal de première instance de Kaloum. Dans l’intervention de chacun de ces conseils, la partie civile qui n’existe d’ailleurs pas dans ce procès, est resté une préoccupation.
Me Houlaymatou Bah a d’abord soutenu qu’elle n’a jamais vu un procès, sans partie civile, avant de poursuivre sa plaidoirie.
« Monsieur Aliou Bah n’a fait que rappeler les engagements du chef de L’Etat . Tu n’as pas respecté tes projets d’engagement, tu viens quand-même les renouveler avec d’autres engagements. On veut se foutre de qui ? On insulte l’intelligence de qui ? Monsieur Aliou Bah n’a fait que son travail. Son meeting c’était le 21; la transition devait finir le 31 décembre. Pour qu’une transition prenne fin, nous connaissons tous les préalables. Quel est le fichier qui a été présenté au peuple de Guinée, …? rien n’a été fait. Le fait de rappeler ça, c’est une injure? C’est une offense ? C’est une diffamation ? Au soir du 31 décembre, il ne doit plus dormir dans le palais Mohamed 5. Alors moi aussi je suis entrain de calomner, je suis entrain de diffamer. Parce que c’est le faite de rappeler les engagements… » a t-elle laissé entendre.
Poursuivant, elle renchérit en ces termes : « Les engagements qu’il a pris avec toutes les institutions internationales, est-ce que c’est à nous de les rappeler ? Il est de son de son devoir, de respecter ce calendrier. Monsieur Aliou Bah n’avait même pas à lever le petit doit(…). C’est lui qui devait comparaître par devant vous; parce qu’il a juré de respecter la date. Monsieur les représentants du ministère public, dites à votre partie civile qu’elle nous offense. Elle nous a offensé, elle a joué avec notre intelligence, et elle continue de jouer avec notre intelligence. Parce que la partie civile là, c’est vous seuls qui l’a connaissez. Monsieur Aliou Bah ne l’a connais pas, nous de la défense, nous ne l’a connaissons pas. Et ce publique ne connaît pas la partie civile. Vous défendez qui ? Vous venez nous faire perdre du temps pendant 2 jours d’audience inutilement, pour un dossier qui serait classé déjà au niveau du parquet, » se défend Me Bah.
Les plaidoiries se poursuivent !
Gnima Aïssata Kébé