La République de Guinée entame le Cadrage Stratégique du Programme Simandou 2040. Cette réunion a été organisée ce mardi 19 novembre 2024, au Petit palais de la Présidence de la République de Guinée.
Présidée par M. Djiba Diakité, ministre directeur de cabinet de la Présidence et président du comité stratégique du projet Simandou, cette importante rencontre a réuni des représentants des Cabinets conseils et banques d’affaires de réputation internationale, ce après les rencontres préliminaires avec le ministre du Plan et de la Coopération internationale, suivi des échanges avec les services techniques et d’appui. Il s’agit de la banque d’affaires Rothschild qui a été fondée depuis plus de 200 ans et qui fait partie des meilleurs conseils financiers au monde, de Southbridge et du cabinet d’audit et de conseil KPMG, ainsi que les responsables des départements ministériels et de l’administration, membres du Comité Stratégique. Elle s’inscrit dans la poursuite des travaux d’élaboration et de mise en œuvre du Programme Simandou 2040, une initiative ambitieuse visant à transformer la Guinée pour en faire un modèle de développement durable et responsable pour les 15 prochaines années.
Le Président du Comité Stratégique du projet Simandou, M. Djiba Diakité a débuté la réunion en rappelant le contexte de relance et de mise en œuvre du méga-projet Simandou, qui se veut un catalyseur majeur du développement socioéconomique du pays. Il a mis en avant la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, qui veut que le projet Simandou soit un levier pour le développement économique et social de la Guinée, à l’instar des modèles de pays tels que la Malaisie et les pays du Golf qui ont utilisé leurs ressources naturelles pour bâtir des économies diversifiéés et indépendante de nos jours de la rente issue de leur exploitation.
Le Programme Simandou 2040 repose sur cinq(5) piliers essentiels:
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1.L’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce ;
2.L’éducation et la culture ;
3.Les infrastructures, les transports et les technologies ;
4.L’économie, les finances et l’assurance ; et
5.La santé et le bien-être.
Ce programme global vise à faire émerger une Guinée tournée vers un développement inclusif et durable, en mettant l’accent sur des secteurs clés pour renforcer les capacités locales, créer des emplois décents et encourager le transfert de technologies et de compétences.
Le ministre Directeur de Cabinet, Président du Comité Stratégique de simandou M.Djiba Diakité a précisé que ce Programme est une promesse d’avenir pour chaque citoyen car c’est un pont vers la prospérité.
L’objectif est de poser les bases d’un développement à court, moyen et long terme en tirant profit des ressources minières du pays, notamment le minerai de fer de Simandou. Il permet également de diversifier l’économie en mettant l’accent sur des secteurs clés tels que l’agriculture, l’éducation et les infrastructures, pour en faire des moteurs de croissance et de développement.
Les discussions qui ont suivi ont permis aux différentes parties d’exposer leurs plans de travail et d’aborder des questions essentielles concernant la gouvernance, la méthodologie de mise en œuvre et l’évaluation des risques associés afin de les minimiser. Prenant la parole au nom de SouthBridge, M. Leonel Zinsou (ancien Premier Ministre du Benin) a soulevé des interrogations sur la structure du fonds souverain et son modèle de gouvernance. KPMG a quant à lui, présenté son plan de collecte de données et d’élaboration du programme en modélisant les informations financières de l’Etat qui seront collectées au cours de la mission, tandis que Rothschild a insisté sur l’importance de préparer les conditions nécessaires pour réussir la notation de la Guinée par les grandes agences de notation internationale qui sont Standards & Poors, Moody’s et Fitch Ratings.
Les représentants des trois firmes ont tous rassuré que le processus se déroulera avec une transparence totale, en impliquant les experts guinéens à chaque étape de l’élaboration du programme. Ils ont exprimé leur volonté de créer une synergie efficace entre les partenaires internationaux et les autorités guinéennes pour garantir la réussite du programme, avec des indicateurs mesurables. Ces firmes internationales ont exprimé leur confiance à la vision du Chef de l’État le Général Mamadi DOUMBOUYA et ont souligné leur engagement à accompagner le pays dans l’élaboration et la mise en œuvre du Programme Simandou 2040.
KPMG, Southbridge et Rothschild ont chacun détaillé leur rôle spécifique dans ce processus :
• KPMG se chargera du cadrage technique du programme, en veillant à ce que les actions entreprises soient en adéquation avec les objectifs stratégiques fixés par le Président de la République.
• Rothschild sera responsable de la mis en place d’une notation de crédit afin de permettre au pays de lever des fonds sur les marchés financiers internationaux et de renforcer la crédibilité du pays vis-à-vis des investisseurs;
• Southbridge accompagnera la Guinée dans la mise en place d’un fonds souverain, destiné à financer en partie les projets identifiés dans le programme Simandou 2040.
Cette réunion marque un tournant décisif dans la mise en œuvre du Programme Simandou 2040, précisent les ministres et cadres de l’Administration présents à la rencontre.
Après plus de quatre (4) heures de débats techniques et d’orientations stratégiques, Le Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, président du comité stratégique du projet Simandou Djiba Diakité a, en substance remercié l’ensemble des parties prenantes et demandé la mise en place d’une bonne synergie qui permettra de définir de manière très précise les mécanismes de mise en œuvre des différentes composantes du programme Simandou 2040.
Grâce à l’engagement de ces firmes et sous la direction du Comité Strétégique, la Guinée est en bonne voie pour réaliser un programme qui pourrait changer le visage du pays pour les décennies à venir.
Notre pays, sous le leadership du Président de la République, Son Excellence le Général Mamadi DOUMBOUYA va construire un avenir où ses ressources naturelles ne seront pas seulement un atout économique, mais plutôt un catalyseur pour un développement socio-économique durable, responsable et inclusif.
DCI
