À l’occasion de la plénière des conseillers nationaux du CNT, ce lundi 29 juillet 2024, l’avant projet de la nouvelle constitution a été présenté devant les forces vives de la Guinée, ainsi que des institutions nationales et internationales. Ce, après 30 mois de travaux.
Ce projet de loi fondamentale compte 205 articles avec des nouveautés comme l’instauration des candidatures indépendantes, et autres.
Après la session plénière, des acteurs socio-politiques ont réagit sur certains articles.
Ange Gabriel Haba, secrétaire administratif du conseil national des organisations de la société civile (CNOSCG) s’est réjoui de cet avant projet.
« Nous adhérons largement à l’avant projet de la nouvelle constitution. Parce que, ce projet tient compte des préoccupations citoyennes. Des préoccupations de la société civile qu’on a mené comme combat pendant des années. Les candidatures indépendantes. Ça garantit le droit à tous les citoyens de se présenter à l’élection. La garantie de cette égalité, je pense que c’est le plus grand pouvoir qui est donné au citoyens. La deuxième chose, c’est la possibilité qu’on donne aux citoyens par voie de pétition de s’opposer à la révision constitutionnel, lorsque les citoyens pensent que cette constitution n’est pas à l’avantage du peuple. Cette possibilité qui est donné aux citoyens, est une garantie pour sauvegarder les acquis de la nouvelle constitution. Donc je pense que quant on parle de pouvoir par le peuple et pour le peuple, c’est l’occasion ultime. Et nous allons faire promouvoir cela pour que tout le peuple de guinée puisse adhérer. C’est la première fois qu’on voit cet ensemble d’acquis dans une constitution en Guinée, et nous allons soutenir cela, >> s’est-il engagé.
Le responsable des communications du PEDN, Mohamed Cissé a abordé dans le même sens. Il a félicité les conseillers nationaux du CNT pour la qualité du travail.
« Ce qu’on peut dire, c’est de féliciter la commission qui a travaillé. Bien qu’il ait beaucoup d’originalité dedans, mais l’effort fourni en terme d’inclusivité dans la démarche a été impressionnant. Parce que nous avons été convié dans cette même salle pour donner notre avis. Nous voyons qu’en terme de consultation pour la nomination des hauts cadres de l’Etat, nos préoccupations ont été prises en compte: l’équilibre des pouvoirs. Donc on ne peut que prendre notes pour l’instant, et faire une lecture plus approfondie. La création du sénat n’était pas notre proposition, mais nous allons en débattre. Nous allons lire les limites des pouvoirs, et aussi le contenu des articles. A partir de là, nous allons faire une lecture » dira M. Cissé.
Quant à Dr Ousmane Kaba, président du PADES, il soutient les intangibilités qui pourront dissuader les velléités de changement constitutionnel pour se maintenir au pouvoir. C’est pour le respect du contenu de la nouvelle constitution, les dirigeants doivent intégrer les exigences démographiques soutient-il.
« Est-ce les pays comme la Guinée ont besoin de deux institutions? C’est une question légitime. Il y’a des intangibilités dedans, mais notre expérience de l’ancienne constitution, il y
avait une forte intangibilité qui a quand-même été foulé au pied par celui qui était au pouvoir. Donc au delà des textes juridiques, je crois que c’est la capacité des hommes à adhérer la mouvance démocratique qui est cruciale pour le pays, ».
Les séances de travail et de présentation de cet avant-projet de constitution se poursuivront jusqu’au 1er septembre 2024, sur toute l’étendue du territoire national, par les conseillers nationaux du Conseil National de la Transition, auprès tous les acteurs impliqués et de la population guinéenne.
Gnima Aïssata Kébé