« [Les gens-là (CNRD), ils sont prêts à tuer tous ceux qui s’opposent à eux…] ; « [Doumbouya a donné de l’argent à tous les patrons de presse pour faire son travail, ils ont pris l’argent et, ils n’ont pas fait le job…] », ces propos d’une extrême gravité ont été tenus par des commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC) récemment en séjour à Kankan en Haute-Guinée.
Devant les médias locaux le 12 juin 2024, ces individus à la langue très mielleuse, sans pudeur ni retenue, se sont révélés au monde entier par leur grande dextérité et arrogance, investis désormais de leur nouvelle mission de porte-paroles de la junte militaire.
La HAC, on le sait est devenue depuis l’aube du coup d’État sanglant du 5 septembre 2021, cet instrument à réprimer les médias au compte du CNRD. Mais lorsque certains de ses membres vont jusqu’à inviter les médias voire tout le peuple à la soumission sous un fallacieux prétexte selon lequel la Guinée est sous un régime d’exception et qu’il faille se résoudre à la résignation, une telle posture est dangereuse et participe de la plus grande bêtise de la soi-disant institution de régulation des médias en Guinée.
Commandité par les putschistes, ce point de presse au-delà de son caractère hautement toxique, s’est mué en une véritable tribune de l’ethnocentrisme orchestrée à dessein face à des journalistes qui pour la plupart furent médusés parce que témoins de ce jour qui a également vu le piétinement de la grande diversité linguistique que représente la ville de Kankan.
Nul doute que cette démarche barbare est une entreprise nationale. Car ces mercenaires de la HAC sont dorénavant de ceux qui sont investis de la mission impossible, celle d’installer la terreur dans l’esprit des Guinéens avant même la date fatidique du 31 décembre 2024 qui au plus tard va marquer la fin du régime militaire le plus corrompu de l’histoire de La Guinée.
Souleymane Souza KONATÉ, Président de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo.