La Guinée, pays d’une richesse naturelle incontestable, se retrouve plongée dans une crise énergétique sans précédent, exacerbant des tensions sociales déjà palpables. Le délestage persistant, véritable talon d’Achille du CNRD, risque de précipiter le pays dans une implosion sociale imminente. Alors que le Ramadan s’installe, la combinaison détonante de températures étouffantes et de pénuries d’électricité crée un cocktail Molotov de complexité aux multiples inconnues.
Face à cette crise, le gouvernement guinéen semble dépassé, laissant les citoyens dans un état d’impuissance et de désarroi croissant. Les Guinéens, épuisés par la paupérisation galopante et la difficulté quotidienne à joindre les deux bouts, se retrouvent sans repères, sans ressources et sans espoir. L’immobilisme gouvernemental n’est plus tolérable. Il est impératif que les autorités sortent de leur léthargie et communiquent avec transparence pour rassurer la population quant aux mesures prises pour résoudre cette crise.
Cependant, les défis auxquels est confrontée la Guinée vont bien au-delà de la simple crise énergétique. Des problèmes économiques, politiques et sociaux entremêlés à une corruption généralisée, une gouvernance inefficace, le népotisme et le despotisme minent la confiance du peuple envers ses dirigeants. La situation actuelle ne laisse présager aucun retour à la normalité politique ni ouverture vers un avenir plus prometteur, caractérisé par des institutions républicaines légitimes.
Il est plus que temps pour la Guinée de se réveiller de cette léthargie et de se lancer dans un processus de réforme profonde et durable. Les autorités doivent prendre des mesures concrètes pour répondre aux besoins élémentaires de leur population et restaurer la confiance envers l’État. Sinon, le risque de dommages sérieux à la stabilité du pays est imminent, et les conséquences néfastes pourraient être incommensurables pour un peuple déjà martyrisé par des années de difficultés et d’incertitudes.
Abdourahamane NABE
cadre commercial
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