Plus de 90 jours après leur retour de la Tunisie, les guinéens qui ont reçu la promesse pour leur réintégration socio- professionnelle à leur descente d’avion par le ministre des affaires étrangères, ont battu le pavé ce mercredi 07 juin 2023 devant le département à Koloma.
Pancarte en main, ce groupe qui était près d’une trentaine composé d’hommes et de femmes exigent leur réintégration au sein de la société après avoir accepté de rentrer au pays tel que promis.
«Nous sommes là pour réclamer nos droits et chercher à avoir plus d’informations sur l’avancée de notre situation. Parce que, le gouvernement nous avait promis une réintégration et voici aujourd’hui ça fait plus de 90 jours, il n’y a toujours pas de résultats. Nous avons déposé une lettre auprès du ministère, mais il n’y a toujours rien. On nous avait promis une réintégration socioprofessionnelle, mais jusqu’à présent, on ne voit rien. Ils avaient promis de nous aider. On exige rien, mais au moins qu’ils fassent quelque chose. Mais c’est regrettable qu’on ait rien de concret jusque-là » lance Foromo Onivogui un des manifestants.
Depuis leur retour, bon nombre d’entre-eux tirent le diable par la queue. Étudiant en sociologie avant son retour au pays, Foromo Onivogui a également suivi une formation en community management en Tunisie. Il soutient, au nom de ses amis, qu’ils ne demandent pas de l’argent mais simplement leur insertion socioprofessionnelle étant qu’aujourd’hui capables d’évoluer dans plusieurs secteurs d’activité.
« Notre situation est vraiment pire aujourd’hui. Nous vivons au dépend de nos familles. Je si, personnellement, un poids pour ma famille. J’ai une femme et deux enfants, mais je ne travaille pas. Je ne connais pas la situation des autres, mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est vraiment la pire des situations nous sommes en train de vivre. Je veux maintenant rester dans mon pays. Ce que j’ai subi à l’étranger, je ne veux plus jamais revivre ça. Je compte rester ici et je compte sur l’aide du gouvernement pour nous réintégrer. Nous sommes plus de 400 personnes. Nous demandons au gouvernement de nous aider comme il l’a promis d’ailleurs » a-t-il déclaré.
Pour l’instant, nous n’avons aucune réaction de la part du département des affaires étrangères concernant la réclamation de ces jeunes.
Mamadou Saidou Baldé