A l’instar des autres pays Africains, la Guinée a célébré la journée de L’union Africaine ce jeudi 25 mai 2023. Pour commémorer cette journée, le ministère des Affaires étrangères, des guinéens établis à l’étranger et de l’intégration africaine a réuni plusieurs représentations diplomatiques dans un réceptif hôtelier de la place.
Placé sous le thème, accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF (Zone de Libre-Échange Continental Africaine) Dr Morissanda Kouyaté a dans son discours rappelé les deux idéologies qui ont prévalu à la création de L’union Africaine par les pères de l’indépendance. 60 ans après, il admet que c’est une organisation hybride qui tend vers son intégration économique mais qui aura du mal à se réaliser.
« Il n’est point nécessaire de rappeler les conditions dans lesquelles notre organisation panafricaine a été créée. Le point le plus important, c’est de rappeler que cette organisation est née à partir de deux tendances, de deux 2 idéologies et de deux conceptions de l’Afrique.(….). C’est une organisation hybride qui tend aujourd’hui vers son intégration totale. La question ne sera pas tranchée toute suite mais nous devons travailler ensemble à travers des éléments importants notamment économiques comme la ZELECAF que nous avons créé en tant que Africain qui va avoir du mal à se mettre en marche du fait toujours de ces deux conceptions » déclare le ministre des affaires étrangères.
Si l’objectif premier de l’organisation était de créer une union entre les pays de l’Afrique, Dr Morissanda Kouyaté admet que jusque là c’est un pari qui n’est pas encore gagné. Pour lui, des Africains sont toujours victimes d’agressions par certains Africains en Afrique d’où sa sollicitation de balayer devant la porte Africaine.
« Autant nous nous plaignons des pays amis en disant souvent qu’il est difficile pour eux d’octroyer des visas à des Africains pour l’Europe, pour l’Amérique, pour l’Asie, autant il y a des difficultés entre pays Africains.Nous avons vu des rejets, des agressions de citoyens de certains pays Africains par d’autres Africains donc avant de porter la critique ailleurs, nous devons d’abord regarder et balayer devant la porte Africaine. c’est ensemble que nous pourrons travailler et décrocher ce que nous voulons. Nous travaillons ensemble pour avoir ce que nous voulons. Ce que nous voulons, c’est la place de l’Afrique dans le monde, sa juste place, sa juste valeur » a-t-il soutenu.
Cette commémoration a été aussi l’occasion pour le patron de la diplomatie guinéenne de remercier l’ensemble des ambassadeurs non Africains présents à la cérémonie.
Mamadou Saidou Baldé