Le mercredi 28 septembre 2022, s’est ouvert au Tribunal de première instance de Dixinn, délocalisée à la Cour d’appel de Conakry à Kaloum, le procès sur les évènements du 28 septembre 2009. L’ancien Chef de l’Etat, le Capitaine Moussa Dadis Camara et certains de ses compagnons du CNDD, notamment le Commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, les Colonels Claude Pivi et Tiégboro Camara, Abdoulaye Chérif Diaby, le Capitaine Cécé Raphael Haba, M. Alpha Amadou Baldé, le Capitaine Marcel Guilavogui, M. Ibrahima Camara alias Kolonzo, M. Blaise Goumou, M. Paul Mansa Guilavogui et M. Mamadou Aliou Keïta, sont tous poursuivis pour les crimes perpétrés au stade du 28 septembre en 2009.
En effet, depuis l’ouverture de cet historique procès sur les évènements du 28 septembre 2009 ayant fait plus de 150 manifestants tués, une centaine de femmes violées, des centaines de personnes blessées, toutes les attentions sont focalisées sur ce procès de notre histoire commune. L’opinion suit régulièrement son déroulement. Personne ne veut se faire conter.
Les esprits sont bloqués. Les regards sont concentrés, rivés sur ce procès. Les esprits sont vraiment occupés avec ce rocambolesque dossier du 28 septembre. Peu d’esprits aujourd’hui s’interrogent, pensent, réfléchissent sur la conduite de la transition en cours dans notre pays. Un seul horizon de pensée désormais : le procès du 28 septembre.
En clair, toutes les pensées sont bornées à de petits calculs tels que qui viendra à la barre après tel accusé ou tel autre, qui dit la vérité, qui dit des contre-vérités, tel avocat est à la hauteur, tel autre fait la honte de notre pays, quelle sera l’issue du procès, les juges répondront-ils aux attentes du peuple de Guinée et de la Communauté internationale ? Tous les regards sont désormais fixés sur la Guinée et sa justice.
Sayon MARA, Juriste