Il est non seulement connu pour être un joueur à un grand tempérament mais aussi un défenseur de la dignité africaine, la terre de ses ancêtres. Il s’appelle Mario Balotelli dit « Super Mario ». Face au racisme galopant qui vise bon nombre de joueurs africains évoluant en Europe, l’Italien d’origine ghanéenne ne s’est pas posé mille questions: “ quitter “ le continent européen où selon lui, les Africains, pas que les joueurs, ne sont pas les bienvenus.
Un défi lancé aux footballeurs africains évoluant dans les championnats européens
Comme il aime le faire, c’est dans une de ses sorties publiques que l’actuel pensionnaire de Brescia (un Club de D1 en Italie) a une fois de plus fait parler son cœur en lançant un défi à ses compatriotes se trouvant en Europe. “ Je vous mets au défi les joueurs africains de mettre de l’argent ensemble avec moi pour quitter l’Europe raciste et construire des stades en Afrique et développer notre jeunesse “, lance l’ancien de Nice (Club de D1 en France).
Nous avons de l’argent, un talent inégalable
Si l’Europe attire aussi des milliers de joueurs de plusieurs nationalités, ce n’est pas que pour la beauté de ses infrastructures sportives ou de l’architecture de ses villes ou encore du beau temps qu’il y fait. Le côté économique est plus considéré. La présence des de l’un des deux plus grands joueurs (actuellement) du monde, l’Argentin Lionel (capitaine du FC Barcelone en championnat espagnol) est un illustratif. Selon les dernières actualités, voici le bulletin de salaire du seul sextuple ballon d’or France Football :
-Annuellement: 46 478 910 695 CFA
-Mensuellement: 3 873 242 558 CFA
-Hebdomadairement: 893 825 206 CFA
-Journalier: 178 765 041 CFA.
Pour « Super Mario », l’argent ne doit pas causer ombrage à son idée de projet. “Nous avons de l’argent, nous pouvons construire au moins 5 stades de classe mondiale dans chaque pays et signer la pétition qu’aucun joueur ne sera plus exporté en Europe”, fait-il remarquer en ajoutant, je cite : “ Nous sommes plus talentueux. Nous pouvons rendre notre ligue de champions de qualité et nos championnats de qualité. Nous avons un grand talent qui n’est jamais apprécié à l’étranger”, dit-il.
Jouer en Afrique apporte dignité et sécurité
Le manque de dignité de l’homme noir est plus que révoltant pour le joueur aux multiples sélections dans l’équipe nationale de football italien. Le concernant, les Africains peuvent retrouver ce manque en s’exprimant sur leurs propres installations, et non chez des gens qui les regardent et les considèrent autrement. “Ici, en Afrique, ils joueront sous l’amour de leurs sœurs et frères sans que personne ne chante de chants racistes dans les tribunes contre eux», rassure Balotelli.
Son appel va-t-il avoir un effet chez ses frères Africains ? Rien n’est moins sûr car comme nous l’avons mentionné dans l’article, l’aspect économique pèse énormément dans la migration des joueurs africains vers l’Europe. Les monnaies européennes ayant une plus value par rapport à celles africaines. 1 Euro par exemple, équivaut à 655, 93 FCFA (Franc des Colonies françaises d’Afrique).
La majorité de ces joueurs trouvent donc un intérêt à prendre quelques millions d’euros qu’ils vont plus tôt ou plus tard échanger contre des centaines de milliers de milliards dans leurs pays respectifs pour tout d’abord faire vivre leurs familles vivant dans une très grande précarité, soit pour investir dans des affaires.
Pour l’instant, les pays africains peinent à trouver une monnaie pouvant rivaliser avec les monnaies étrangères. Le projet des États d’Afrique de l’ouest se heurte encore à un souci de conflit de leadership et à une ingérence de l’ancienne métropole : la France qui tirerait les ficelles pour ne pas que ses anciennes colonies aient une monnaies uniquement. Ce qui qui occasionnerait sa chute au rang de pays pauvres dans un avenir lointain car les huit pays de l’espace UEMOA ( Union économique et Monétaire Ouest Africaine) versent une redevance annuelle dans le trésor public français en contrepartie de la “garantie”de la monnaie coloniale, très contestée en ce moment par les populations des pays qui l’utilisent.