À deux jours du scrutin présidentiel du 28 décembre 2025, la Direction générale des élections (DGE) a tenu une conférence de presse ce vendredi 26 décembre, à son siège de Cameroun, dans la commune de Dixinn. Objectif : informer l’opinion nationale et internationale sur le niveau de préparation et les dispositions prises pour garantir un scrutin crédible, transparent et apaisé.
Face à la presse, la directrice générale de la DGE, Djénabou Touré, a fait le point sur l’acheminement du matériel électoral, la formation des acteurs du processus, l’observation électorale, ainsi que les mécanismes mis en place pour la gestion des résultats.
Selon elle, toutes les dispositions logistiques sont déjà effectives : « À date, tout le matériel a été acheminé, les kits bleus des bureaux de vote, l’encre indélébile, tout ce qui doit garantir la transparence et la crédibilité du scrutin jusqu’au kit pharmaceutique pour les membres des bureaux de vote est déjà arrivé dans chaque commune de notre pays », a-t-elle rassuré.
Ensuite, elle précise que dès le lendemain : « c’est l’acheminement de tout ce matériel, plus les documents sensibles, les bulletins de vote et les procès-verbaux vers les bureaux de vote et de centralisation ».
Sur le plan organisationnel, la DGE affirme être en conformité avec son chronogramme : « Nous sommes à jour et conformément à notre programme », a souligné Djénabou Touré.
Elle a détaillé le vaste programme de formations mis en œuvre en cascade, en partenariat avec le syndicat de l’éducation et plusieurs départements ministériels : « On a eu 2 235 formateurs locaux qui ont été formés aux chefs-lieux des préfectures », lesquels ont assuré la formation des membres des bureaux de vote pendant deux jours.
Au total, le dispositif mobilise 118 115 membres de bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national et dans les 34 circonscriptions électorales à l’étranger, ainsi que 380 membres des commissions administratives de centralisation (CACV) : « On aura au total 2 449 membres de CACV et membres de commissions administratives de réception des votes », a précisé la directrice générale.
Évoquant les innovations introduites par le code électoral, elle a expliqué la mise en place des commissions de réception et de transmission des procès-verbaux, afin d’éviter les pertes de documents et les tensions liées à l’attente : « Ça évite la déperdiction des procès-verbaux et la longue attente », a-t-elle indiqué, saluant une disposition pensée par le législateur pour renforcer la fiabilité du processus.
La DGE a également mis un accent particulier sur l’inclusivité et la communication : « Il y a eu la signature de 15 conventions avec les organisations de la société civile, et 7 conventions avec 7 organisations des médias », a rappelé Djénabou Touré.
Par ailleurs, 100 journalistes, dont 50 en langues nationales, ont bénéficié de formations sur le cadre normatif des élections.
Concernant l’observation électorale, la directrice générale a révélé que : « 6 040 demandes d’accréditation » ont été reçues, dont « 5 258 ont été approuvées et accréditées ».
Elle a confirmé que toutes les formations sont désormais achevées et que les agents électoraux rejoignent progressivement leurs lieux d’affectation.
Pour la gestion des éventuelles difficultés, la DGE met en place un comité de veille juridique et un centre de commandement opérationnel joignable au numéro 105 : « Un numéro direct qui va permettre aux citoyens d’appeler pour signaler les problèmes », a-t-elle expliqué.
Djénabou Touré a salué le rôle de la presse dans le maintien d’un climat serein : « Ce climat apaisé, on le doit aussi à la porte de communication des hommes de médias », a-t-elle déclaré, appelant à la poursuite du dialogue pour lutter contre les fausses informations.
Sur la présence des délégués des candidats dans les bureaux de vote, elle a indiqué que les listes ont été établies et que les badges sont en cours de finalisation, malgré quelques difficultés liées aux doublons : « Il y a eu une bonne collaboration avec l’ensemble des candidats et des mandataires », a-t-elle reconnu.
Enfin, la directrice générale a évoqué les perspectives post-électorales, notamment la réforme durable du système électoral, l’intégration du registre de l’état civil, la création de magasins régionaux de stockage du matériel et la connexion des préfectures à la DGE par fibre optique : « Ça va amener drastiquement baisser le coût des élections des années à venir », a-t-elle conclu.
Gnima Aïssata Kébé










