À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, la Direction Générale des Élections (DGE) a organisé, ce jeudi 11 décembre à Conakry, un atelier de formation destiné aux journalistes. Cette initiative, soutenue techniquement et financièrement par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), vise à renforcer la compréhension du nouveau cadre juridique régissant le processus électoral.

Ouvrant les travaux, la directrice générale des élections, Madame Camara Jenab Touré, a rappelé le contexte institutionnel qui justifie la tenue de cette session. Elle a déclaré :

« Il vous souviendra que c’est le 28 septembre passé, 2025, que nous avons adopté notre nouvelle constitution. À la suite de cette constitution, nous avons eu un nouveau code électoral qui nous permet aujourd’hui d’organiser dans un cadre nouveau l’élection présidentielle du 28 décembre. Avec l’appui financier de l’Organisation internationale de la Francophonie, nous avons pu organiser cet atelier qui va porter sur le cadre juridique des élections en République de Guinée, l’accréditation et la couverture par les médias des opérations de vote, la centralisation et la publication des résultats. »
Elle a également salué le rôle constant et déterminant de la presse dans les précédentes opérations électorales, notamment lors du recensement biométrique : « Vous avez travaillé à nos côtés, vous nous avez assistés… Vous nous avez aidé à organiser le scrutin le plus apaisé que la Guinée ait connu… Nous sollicitons de vous ce même accompagnement pour le 28 décembre », a-t-elle ajouté.
Prenant la parole à son tour, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, s’est félicité de la présence exclusive de journalistes professionnels à cet atelier :

« Je note avec satisfaction qu’il n’y a que des journalistes dans cette salle, ce qui signifie que l’opération de nettoyage que la HAC a engagée a porté ses fruits. Je voudrais saluer votre contribution et votre maturité professionnelle », a-t-il déclaré.
Il a également souligné la responsabilité majeure des médias dans la préservation d’un climat apaisé durant le processus électoral : « Si le référendum a été paisible, c’est d’abord parce que la DGE a travaillé avec rigueur, ensuite parce que les forces de sécurité ont assuré le processus, mais aussi parce que la presse a été suffisamment responsable. Je vous invite à aliquer cette expérience lors du scrutin du 28 décembre. »
Revenant sur les innovations introduites dans le nouveau code électoral, le président de la HAC a insisté sur la nécessité pour les journalistes de maîtriser ces changements, notamment la circulaire de propagande de campagne introduite pour la première fois : « Si vous ne connaissez pas le code électoral, vous ne pouvez pas parler du processus. La profession de foi doit être unique et empêche la production de contenus non conformes à la vision du candidat », a-t-il expliqué.
Il a également confirmé que la HAC accompagne activement le processus grâce au soutien logistique du président de la République et de la DGE : « Nous sommes à la disposition de la DGE. Vous êtes des militants d’une campagne pacifique et d’une élection transparente », a-t-il souligné, avant de déclarer officiellement l’ouverture de l’atelier.
Gnima Aïssata Kébé










