Le débat autour de l’intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique a connu un nouvel épisode ce lundi 13 octobre 2025. Une délégation du collectif des enseignants non retenus a été reçue par le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul Cédy, après un sit-in tenu dans l’enceinte de l’Institut national de recherche et d’action pédagogique (INRAP).
Les enseignants, venus remettre un mémorandum à l’autorité de tutelle, réclament la reconnaissance de leur expérience acquise au service de l’école guinéenne. Selon eux, leur exclusion du dernier processus de recrutement ne reflète pas les efforts qu’ils ont consentis sur le terrain : « Nous avons servi avec abnégation et obtenu de bons résultats lors des évaluations. Nous demandons simplement que l’État tienne compte de cette expérience », a plaidé Moussa Diakité, l’un des porte-paroles du collectif, qui appelle à un traitement équitable dans les futurs recrutements.
Face à ses interlocuteurs, le ministre Jean Paul Cédy a privilégié l’apaisement. Il a réaffirmé la volonté de son département d’entretenir un cadre de dialogue permanent avec les représentants du corps enseignant : « Nous devons toujours miser sur la concertation. La porte du ministère reste ouverte à vos représentants. L’objectif est de trouver ensemble des solutions durables », a-t-il assuré.
Le ministre a également tenu à rappeler que les procédures de recrutement en cours respectent un cadre arrêté d’un commun accord avec les partenaires sociaux. Il a souligné que toute modification à ce stade compromettrait l’équité du processus : « Le gouvernement a déjà consenti des efforts considérables, notamment avec le recrutement de 10 000 enseignants ces dernières années. Nous poursuivons cette dynamique selon les moyens disponibles », a précisé le ministre.
Jean Paul Cédy a par ailleurs encouragé les enseignants à éviter les formes de protestation susceptibles de perturber le dialogue : « Nous sommes tous issus du même monde éducatif. Personne n’est exclu. Chaque fois que l’État aura besoin de nouvelles compétences, l’expérience sera toujours un atout », a-t-il conclu, appelant à la patience et à la concertation.
Gnima Aïssata Kébé