La course à la magistrature suprême s’annonce particulièrement disputée en Guinée. Pas moins de 50 partis politiques et 16 candidats indépendants ont officiellement déclaré leur intention de participer à l’élection présidentielle prévue pour le 28 décembre 2025. L’annonce a été faite ce jeudi après-midi par la directrice générale des élections, Jenab Touré, lors d’un point de presse tenu dans la salle de conférence de la Direction générale des élections (DGE).
La directrice générale des élections a rappelé que la mise en place des différentes commissions et la fixation des cautions électorales s’inscrivent dans la dynamique d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel : « La caution de candidature est un élément constitutif du dossier de candidature à l’élection présidentielle et à toutes les élections. D’ailleurs, il y a une caution à tous les niveaux, pour tous types d’élections », a expliqué Jenab Touré.
Elle a précisé que cette caution est calculée sur la base du bulletin de vote, les frais liés à la confection du bulletin de vote . Selon elle, une commission spécialisée fait une proposition pour permettre à chaque candidat de payer une caution et de participer aux élections .
La DGE rappelle également que les candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages verront leur caution remboursée, tandis que les autres verront leur contribution versée au Trésor public, afin de soutenir les frais d’impression du bulletin de vote.
Concernant la structure de supervision du processus électoral, Mme Touré a indiqué que plusieurs organes se partagent les rôles : « La première commission n’est même pas présidée par nous. Elle est présidée aujourd’hui par l’ONASUR. L’autre commission va être présidée par la Cour suprême, qui joue le rôle de la Cour constitutionnelle », a-t-elle précisé.
Et de rappeler que, conformément aux dispositions transitoires du Code électoral, la Cour suprême continue de jouer le rôle de la Cour constitutionnelle, tandis que la DGE assure la fonction d’organe technique.
Sur le plan politique, la DGE a confirmé que cinquante formations ont déclaré, sous serment, leur intention de présenter un candidat à l’élection présidentielle : « Au niveau des partis politiques, on est à 50 partis politiques qui ont déclaré sous l’honneur d’être candidats à l’élection présidentielle », a détaillé Jenab Touré avant d’énumérer la longue liste.
Parmi ces partis figurent notamment :
• le Parti pour la Prospérité et le Renouveau de Guinée (PPGR),
• le Rassemblement des Guinéens pour l’Alternance (RGA),
• le Parti Guinée Moderne (PGM),
• le Parti des Jeunes pour le Développement de la Guinée (PJDG),
• le Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG),
• l’Alliance des Républicains pour le Progrès (APR),
• le Parti pour la Réconciliation et le Travail (PRT),
• le Parti Serviteur du Peuple (PSP),
• la Force des Intègres pour la Démocratie et la Liberté Fidèle,
• l’Union des Forces Nouvelles de Guinée (UFNG),
• le Bloc Libéral (BL),
• le Rassemblement pour la Démocratie Nationale (RDN),
• ainsi que de nombreuses autres formations telles que le Front Démocratique de Guinée (FDG), l’Union des Forces Démocratiques (UFD) ou encore le Parti du Peuple de Guinée-Afrique (PPGA).
Outre les partis, seize personnalités ont également fait acte de candidature à titre indépendant, en adressant leur déclaration sur l’honneur à la DGE : « Nous avons reçu 16 déclarations sur l’honneur, qui ont aussi désigné des mandataires », a indiqué Mme Touré.
Parmi ces indépendants figurent notamment Soriba Bangoura, Dr Ben Youssouf Keïta, Robert Téa, Dr Sidibé, Mandjou Moro, Aboubacar Aïssata Diallo, Ibrahima Sory Touré, Thierno Souleymane Baldé, Mamadou Aliou Thiam, Abdoulaye Diallo, Amadou Thierno Diallo, Boun Oumar Sow, Etienne Soropogui, Alpha Condé II , Saïdou M’baye , Mamadou Djan Barry, et
Moussa Baldé.
Ces candidats seront soumis, au même titre que les partis politiques, aux décisions issues des commissions ad hoc chargées de superviser les étapes techniques et juridiques du processus électoral.
Gnima Aïssata Kébé