Ce 28 septembre 2025, à l’occasion des 16 ans des massacres du stade du 28 septembre 2009, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) et la FIDH ont dénoncé la grâce présidentielle accordée à l’ex-président de la junte, Moussa Dadis Camara, alors que le procès était encore en appel.
Maître Alpha Amadou DS Bah, président de l’OGDH, a rappelé. « Nous considérons que cette grâce est illégale. Une grâce ne peut être accordée que lorsque la procédure devient définitive. Or, le jugement du 31 juillet 2024 est toujours en appel« , selon lui, cette décision envoie un message inquiétant de tolérance de l’impunité.
L’OGDH déplore également le blocage dans la programmation du procès en appel : « Depuis un an, aucune action concrète n’a été entreprise. Ce silence est un blocage manifeste, et nous en appelons à la justice guinéenne pour qu’elle donne une suite à ce dossier« .
Soulignant l’importance politique et symbolique du procès, Maître DS Bah insiste : « Ce procès est crucial pour la crédibilité de notre système judiciaire. Il doit servir de modèle pour la justice en Guinée et envoyer un message clair contre l’impunité« .
L’organisation demande donc formellement l’annulation de la grâce et la reprise rapide du procès en appel : « Nous exigeons l’annulation de cette grâce et la reprise du procès en appel, afin que la Guinée puisse enfin tourner la page du 28 septembre, mais de manière juste et équitable« .
Gnima Aïssata Kébé