Ce 25 septembre 2025, l’humanité célèbre la deuxième édition de la Journée Internationale de la Langue Soninké. Cette journée, placée sous le thème « Impact des technologies numériques sur la sauvegarde et la promotion de la langue soninké », met en lumière le rôle crucial des technologies modernes dans la préservation d’un patrimoine linguistique ancestral. À cette occasion, l’Union Sarakolé de Guinée a organisé une cérémonie solennelle à la Maison des Jeunes de Kindia, réunissant autorités locales, délégations ministérielles et membres de la diaspora soninké venus des quatre coins du monde.
Lors de cette cérémonie, Mohamed Lamine Nimaga, porte-parole de la jeunesse, a lancé un vibrant appel à la jeunesse Soninké : « La jeunesse doit admettre le gardien vigilant et l’artisan créatif », a-t-il souligné. Selon lui, la transmission de la langue soninké commence dès l’école et au sein des familles, à travers la lecture, l’écriture, les chants et l’enseignement. Mais l’enjeu ne s’arrête pas là. Pour que la langue continue de vivre et de se transmettre, il est impératif d’exploiter les outils numériques, les réseaux sociaux, la musique, la littérature et l’audiovisuel pour moderniser et diffuser la langue soninké à l’échelle mondiale. « La jeunesse a le devoir de faire du soninké une langue vivante, dynamique et adaptée aux exigences du monde actuel », a-t-il ajouté.
Nimaga a également souligné l’importance de la formation et de l’insertion socio-professionnelle des jeunes, afin de les préparer à être compétitifs dans la société tout en restant attachés à leur identité culturelle : « En soutenant la jeunesse Soninké, nous soutenons la pérennité de la langue soninké », a-t-il affirmé
Le Président de l’Union Sarakolé de Guinée, Mohamed Dramé, a ensuite pris la parole, soulignant l’importance de ce rassemblement : « Ce n’est pas une simple rencontre, mais une reconquête de notre mémoire, de notre fierté et de cette flamme que nos ancêtres illuminèrent il y a des siècles dans le cœur brûlant de l’Afrique », a-t-il déclaré. Il a rappelé que le peuple Sarakolé n’est pas seulement héritier de l’empire du Ghana, mais en est également le gardien éternel.
Il a également salué l’engagement des autorités et des partenaires qui soutiennent la préservation de la langue soninké, citant l’UNESCO, les ONG, et les associations culturelles qui travaillent sans relâche pour cette noble cause. Mohamed Dramé a insisté sur le rôle primordial de la langue soninké, la qualifiant de « chaînon d’or reliant les générations », et a appelé à l’unité pour sa préservation. « Parlez le Soninké avec fierté, à la maison comme à l’école, transmettez ce beau patrimoine aux générations futures », a-t-il exhorté.
Représentant le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Mamaïssata, Directrice préfectorale de la culture et de l’artisanat de Kindia, a salué cette initiative : « Vous ne faites pas qu’honorer une langue, vous célébrez une histoire, vous exaltez une culture », a-t-elle affirmé, avant de souligner que la langue soninké est un trésor vivant, porteur d’une civilisation ancienne. Elle a salué l’importance de la langue dans l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, notamment pour sa contribution à l’empire du Ghana, reconnu pour son organisation et son commerce florissant.
Elle a également évoqué la solidarité et les valeurs communautaires qui sont des piliers fondamentaux de la culture soninké, avant de rappeler l’engagement du ministère de la Culture pour la préservation des langues nationales, y compris le soninké : « La langue Soninké est un trésor national. Nous continuerons à soutenir son enseignement, son utilisation dans les médias et l’éducation », a-t-elle assuré, avant de conclure par un appel à embrasser et porter la langue Soninké avec fierté.
Cette année, le thème de la journée met en lumière l’impact des technologies numériques dans la préservation et la promotion de la langue soninké. Dans un monde de plus en plus connecté, les technologies offrent de nouvelles opportunités pour moderniser et diffuser les langues ancestrales.
Gnima Aïssata Kébé