Au lendemain du référendum constitutionnel, l’Observatoire National Autonome de Supervision du Référendum Constitutionnel (ONASUR) a livré une déclaration publique depuis les locaux de la Direction Générale des Élections (DGE). À travers sa porte parole, Dr Michelle Janette Tolno, l’organe de supervision a dressé un premier bilan des opérations électorales du dimanche 21 septembre, saluant un scrutin « globalement bien déroulé » malgré quelques irrégularités logistiques.
Dans son adresse, l’ONASUR a tenu à replacer le scrutin dans son contexte politique et social : « Depuis plusieurs mois, les Guinéens sont engagés dans le processus référendaire, étape cruciale pour un retour à l’ordre démocratique », a rappelé Dr Tolno. Le vote du 21 septembre marque en effet un moment charnière dans la transition politique du pays, avec l’espoir d’une refondation institutionnelle à travers une nouvelle constitution.
Conformément à son mandat, l’ONASUR a supervisé le scrutin sur l’ensemble du territoire national ainsi que dans les 34 ambassades et consulats de Guinée à l’étranger. Ses observateurs, répartis dans les préfectures et les communes urbaines, ont fait remonter un ensemble d’observations, mêlant constats positifs et points de vigilance.
Selon l’observatoire, la majorité des bureaux ont ouvert à l’heure prévue, soit 7h du matin. Toutefois, des retards ont été signalés dans certaines localités, principalement liés à l’acheminement du matériel électoral et à l’arrivée tardive de certains membres des bureaux de vote. Malgré cela, la présence des agents électoraux a été jugée satisfaisante dans la plupart des centres.
En termes de participation, l’ONASUR note une affluence notable dans les bureaux de vote. Si l’éloignement de certains centres a pu constituer un frein pour une partie de l’électorat, la majorité des citoyens ont pu exercer leur droit dans des conditions jugées acceptables. Des efforts ont été faits pour rapprocher les lieux de vote des électeurs.
S’agissant des personnes en situation de handicap, l’Observatoire relève une absence généralisée de dispositifs adaptés, tout en soulignant que des solutions ponctuelles ont permis à certains de voter.
La sécurité du scrutin a été globalement assurée, grâce à la présence dissuasive des forces de l’ordre et à la maturité des citoyens. Aucun incident majeur n’a été relevé, bien que des dysfonctionnements mineurs aient été signalés dans quelques bureaux de vote : « Ce climat de sérénité a été fondamental dans la réussite du scrutin », a estimé l’ONASUR.
Soucieuse d’améliorer les processus électoraux à venir, l’ONASUR appelle la DGE et les parties prenantes à corriger les lacunes observées, notamment en ce qui concerne : << la logistique et la ponctualité dans l’ouverture des bureaux de vote, la formation des membres des bureaux de vote, la remontée plus efficace des résultats, l’inclusion des personnes en situation de handicap.>>
En conclusion, l’Observatoire a lancé un appel solennel à la population pour préserver l’apaisement constaté le jour du vote : « Nous appelons nos compatriotes à observer le calme, à se ressaisir de tout acte de violence ou de provocation », a déclaré Dr Tolno, soulignant que la réussite de ce processus ne peut être assurée que par la responsabilité collective et le respect de l’intérêt général.
Gnima Aïssata Kébé