Réunis à leur siège, situé à la bourse de travail à Kaboul, lors d’une déclaration solennelle, ce mercredi 18 septembre 2025 des doyens de la nation ont exprimé à la fois leur adhésion pleine et entière au projet de nouvelle constitution, et leurs attentes vis-à-vis du futur cadre institutionnel du pays. Il s’agit des retraités civils, militaires, veuves et personnes du troisième âge de Guinée.
Prenant la parole en premier, Elhadj Ousmane Sylla, plus connu sous le nom de RDA, secrétaire général des retraités, a dressé un parallèle émouvant entre l’élan patriotique de 1958 et l’engagement d’aujourd’hui : « Le Oui, en quelque sorte, c’est quoi ? Le O signifie Organisation, le U pour Union et le I pour Internationale. C’est un Oui qui rassemble et qui projette notre pays vers l’avenir », a-t-il déclaré, rappelant qu’il avait personnellement vécu le vote historique du 28 septembre 1958.
Avec un ton ferme mais teinté de sagesse, il a salué les avancées visibles sous la gouvernance actuelle, notamment la féminisation de l’administration et l’amélioration des moyens logistiques mis à disposition des autorités locales : « Quand vous voyez aujourd’hui tous les sous-préfets sont avec des voitures 4×4, c’est déjà quelque chose de salutaire », a-t-il affirmé.
Cependant, l’engagement ne va pas sans exigences. Le leader des retraités a lancé un appel clair au chef de l’État : « Nous demandons que le Sénat, une fois instauré, soit dirigé par des hommes d’expérience. Des anciens qui ont servi la nation, des compagnons de l’indépendance. »
Les femmes retraitées en première ligne
Au nom des femmes retraitées et des veuves, Hadja Marie Nagnouma Kourouma a livré une déclaration , pleine de dignité et de foi. Saluant le projet de constitution comme une œuvre perfectible mais fondatrice, elle a exprimé une confiance ferme dans la trajectoire nationale : « Ce que nous avons sous la main est une vraie valeur. Nous nous retrouvons là-dedans. »
En mobilisant une sagesse populaire bien ancrée, elle a insisté sur la détermination des femmes à jouer un rôle actif dans la nouvelle ère constitutionnelle : « Ce que femme veut, Dieu le veut. Nous continuons, non seulement nous avons œuvré, mais nous continuons pour vous, nos enfants et nos petits-enfants. »
Le 21 septembre s’annonce donc comme un rendez-vous non seulement démocratique, mais aussi profondément symbolique pour une Guinée qui entend écrire une nouvelle page de son histoire avec ses anciens à ses côtés.
Gnima Aïssata Kébé