Réunis à la Bourse du travail de Kaloum ce jeudi 28 août , le Collectif des Contractuels Temporaires de Guinée (CCTG) a lancé un appel solennel aux plus hautes autorités du pays pour obtenir leur intégration définitive à la fonction publique, après plus de dix années de service au sein des ministères et institutions publiques.
Dans une déclaration officielle lue devant la presse et les partenaires sociaux, le collectif a tenu à exprimer son profond sentiment d’injustice et à solliciter l’attention du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, du Premier ministre Amadou Oury Bah, ainsi que des membres du CNRD et du gouvernement sur leur situation professionnelle qu’ils qualifient de précaire.
Les membres du CCTG dénoncent le manque de reconnaissance institutionnelle malgré des années d’engagement au service de l’administration publique guinéenne. Certains d’entre eux totalisent plus de dix ans d’expérience, avec des salaires jugés « dérisoires », avoisinant les 550 000 francs guinéens mensuels. Plusieurs occupent même des postes à responsabilité, participant à la mise en œuvre des politiques publiques.
« Malgré notre implication quotidienne dans le fonctionnement de l’État, nous sommes maintenus dans une incertitude permanente. Nos primes et avantages ne reflètent ni notre ancienneté ni les responsabilités que nous assumons », souligne le communiqué.
Tout en saluant l’effort du gouvernement pour la clarification du fichier des contractuels à travers l’opération de toilettage menée récemment, le collectif s’indigne de la publication d’arrêtés d’engagement de nouveaux fonctionnaires sans concours, alors que de nombreux contractuels temporaires, pourtant enregistrés dans le fichier EICAS, attendent toujours leur régularisation.
« Nous condamnons avec fermeté cet état de fait », indique le collectif, exigeant que les contractuels déjà en poste et régulièrement enrôlés soient prioritairement engagés.
Se défendant de toute revendication corporatiste, le CCTG affirme qu’il ne s’agit pas d’un privilège qu’ils réclament, mais d’une reconnaissance légitime d’un service rendu à la nation. Ils appellent à un dialogue ouvert, tout en annonçant qu’ils se réservent le droit de mener des actions syndicales et manifestations pacifiques dans le respect de la légalité.
« Nous restons mobilisés, unis et pacifiques, mais déterminés à faire valoir nos droits. »
En conclusion, le collectif réaffirme sa fidélité aux institutions et son engagement au service public, tout en appelant les autorités à poser des actes concrets et urgents pour répondre à leur revendication.
Gnima Aïssata Kébé