L’aventure du Syli local au Championnat d’Afrique des nations s’est arrêtée dès la phase de groupes. Le nul concédé face à l’Algérie (1-1), ce vendredi soir, a scellé le sort de la sélection guinéenne, éliminée avec un bilan d’une victoire, un nul et deux défaites, trois buts inscrits contre six encaissés en quatre rencontres.
En conférence de presse, le sélectionneur Souleymane Camara “Abedi” a assumé ses choix et adressé un message clair à la nation. « Nous étions venus pour gagner, nous avons tout donné. On est éliminés au premier tour, ce n’était pas notre objectif. Je pense que c’est l’occasion, en tant que sélectionneur, de présenter toutes les excuses à toute la nation », a-t-il déclaré.
Le technicien guinéen a reconnu les regrets liés au scénario du match, avec une égalisation algérienne à huit minutes de la fin. « Vu qu’il fallait gagner ce match pour rester dans la course, et se faire rejoindre au score à la fin, je pense que c’est un regret. Comme c’est fait, on est obligé d’aller avec, c’est le football. »
Interrogé sur le choix du gardien, il a défendu sa décision : « C’est Ousmane qui nous a fait qualifier. Il a joué les premiers matchs et a été performant. Aujourd’hui, si Moury a fait mieux, j’assume. Je ne regrette pas. »
La fatigue, selon lui, a pesé sur le rendement de l’équipe : « Nous avons enchaîné les matchs sans repos. Ça a beaucoup pesé sur les jeunes. C’est l’un des facteurs. »
Tout en saluant la prestation de ses joueurs, il a insisté sur la nécessité d’un travail de fond pour espérer rivaliser avec les meilleures sélections africaines. « Si nous voulons travailler pour un projet de long terme, nous devons vraiment être sérieux, comme les autres pays qui progressent. »
À l’heure du bilan, Souleymane Camara dit se concentrer désormais sur sa carrière : « J’ai présenté mes excuses au nom de tout mon staff et de toute l’équipe. Nous avons voulu aller loin, on s’est arrêtés là. Ce n’était pas l’objectif. Nous allons rentrer sains et saufs et préparer l’année prochaine, que ce soit avec moi ou un autre. »
Alpha Oumar DIALLO, depuis Kampala