La rivalité entre différents camps, pourtant tous acquis à la cause du pouvoir, avait atteint un niveau préoccupant. Elle frôlait même l’adversité, au point d’être rédhibitoire à la mobilisation à Siguiri. La situation était si incandescente que les autorités à Conakry, dit-on, se sont vues contraintes de reporter les manifestations initialement prévues dans la ville les 26 et 27 juillet.
Une décision réaliste, qui a permis d’éviter à l’organisation de prendre un gros bide à cause des efforts qui risquaient alors de se disperser sur le terrain. Une pause s’imposait donc, le temps de réunir toutes les parties dans une dynamique d’unité. C’est désormais chose faite, peut-on l’affirmer sans hésitation. Les images qui circulent parlent d’elles-mêmes. Elles montrent les leaders incontestés de ces mouvements, l’air enthousiaste, décidés à taire leurs rivalités. Leurs égos, du moins dans le cadre du soutien à leur leader.
Ces clichés sont la preuve d’une entente désormais scellée entre des camps longtemps opposés. D’un côté, Ousmane Doumbouya, président du mouvement « Main dans la Main », discret mais influent. De l’autre, Papa Fofana, le « loup solitaire », leader du mouvement Benkama, souvent accusé d’être obnubilé par la lumière et la gloire personnelle. Autre précision, ces deux sont tous des conseillers du Président de la République.
Tout cela appartient désormais au passé. Les protagonistes l’affirment fièrement : une nouvelle page est tournée.
C’est donc un moment que l’histoire ne pourra jamais effacer. Il a été rendu possible grâce à un homme dont les efforts ont été déterminants dans cette réconciliation : le Général Amara Camara, ministre secrétaire général à la Présidence. Son implication a été saluée par tous. On le décrit comme un homme d’exception, au leadership incontestable, qui n’est jamais avare de son énergie et de son verbe, pour servir son patron au palais, le Président de la République. Les protagonistes soulignent son engagement, sa disponibilité, et sa capacité à mobiliser, toujours au service de la cause présidentielle.
On peut donc dire, sans crainte d’être contredit par les vieux démons du passé, que les prochaines manifestations à Siguiri bénéficieront de la pleine implication de tous les acteurs, gage d’un franc succès.
LMC