La capitale guinéenne et ses environs subissent de plein fouet les conséquences des pluies diluviennes qui tombent sans discontinuer depuis le début du mois. Entre glissements de terrain, routes coupées et habitations submergées, la situation s’aggrave de jour en jour, plongeant de nombreux habitants dans une détresse croissante.
D’après un point de situation dressé par l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH), 713 ménages ont été impactés, et 4.056 personnes se retrouvent directement affectées entre le 28 juin et le 4 juillet. À la date du 14 juillet, six décès ont été confirmés, et sept blessés légers ont également été enregistrés.
Certaines zones comme Coyah, Matoto, Dubreka, Sonfonia ou encore Lambanyi, Ratoma et Dixinn figurent parmi les plus touchées. Là, la montée des eaux a envahi les concessions, détruit les clôtures et fragilisé les fondations des maisons. À Manéah, le bilan humain s’alourdit jour après jour.
Les interventions de la Protection civile se poursuivent dans les quartiers inaccessibles, où les axes routiers restent impraticables. L’urgence consiste à sauver et évacuer les familles encore piégées dans les zones les plus enclavées.
Pour les sinistrés, des lieux d’hébergement provisoires sont installés dans des établissements scolaires et des centres communautaires. L’ANGUCH, appuyée par d’autres services publics, poursuit ses évaluations pour mieux orienter l’aide humanitaire.
L’épisode révèle une nouvelle fois les failles de l’urbanisation dans la capitale, notamment les constructions érigées sans autorisation et l’obstruction des canaux d’évacuation, souvent transformés en décharges à ciel ouvert.
La vigilance reste de mise : les services météorologiques annoncent la persistance des pluies dans les jours à venir.
Tableau de la situation selon l’ANGUCH
Alpha Oumar