La capitale guinéenne accueillera à la fin de l’année prochaine un rendez-vous majeur pour la sous-région : la deuxième édition du Forum de l’OMVS, coparrainé par la République de Guinée et le Haut-Commissariat de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal. L’annonce a été faite lors d’une rencontre entre le Premier ministre Amadou Oury Bah et le Secrétaire Général de l’OMVS, Niokhor Ndour, venu conduire une délégation en marge de réunions techniques tenues à Conakry.
Soucieux de garantir le succès de ce forum, le chef du gouvernement guinéen a désigné un conseiller comme interlocuteur officiel, chargé d’assurer la coordination avec le comité d’organisation dirigé par Ahmed Ramdane Sylla, figure centrale du dispositif mis en place par l’OMVS.
Les organisateurs entendent donner une dimension inclusive à cet événement, en mettant un accent particulier sur l’autonomisation des jeunes et des femmes. Un programme de renforcement des compétences, étalé sur deux mois avant le forum, vise à encourager les meilleures idées et à primer les projets les plus ambitieux.
Les discussions devraient également consacrer une place de choix au massif du Fouta Djallon, considéré comme le « château d’eau » de l’Afrique de l’Ouest. Déjà inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial, ce massif fait l’objet d’une attention accrue. « Sa protection est un enjeu stratégique de sécurité hydrique et de développement durable pour la sous-région », a rappelé Niokhor Ndour, soulignant la nécessité d’actions concertées pour préserver cette zone vitale.
Dans un contexte où la gestion durable des ressources naturelles s’impose comme un impératif, le Premier ministre guinéen a confirmé l’officialisation de la Guinée comme pays d’accueil du futur Centre régional des ressources en eaux de la CEDEAO, renforçant le rôle central du pays dans la politique hydrique ouest-africaine.
Enfin, la relance du projet de barrage de Koukoutamba a été mise à l’agenda. Ce projet hydroélectrique, prioritaire pour l’OMVS en raison de ses multiples usages, nécessite encore des financements. Le chef du gouvernement a exigé la remise des études actualisées, signe de la volonté guinéenne de faire avancer ce dossier clé.
Alpha