Le décès de Santigui Touré, retrouvé sans vie dans sa maison ce mardi 24 juin, révèle à nouveau les failles de l’isolement urbain. Réparateur connu dans son quartier de Gbessia, près du Camp Alpha Yaya Diallo, il s’éteint dans l’indifférence, son corps découvert plusieurs jours après sa mort, dans un état de décomposition avancée.
Ce n’est qu’au bout de trois jours d’absence et d’odeurs anormales que les voisins, alertés par l’atmosphère insoutenable qui entourait la maison, se sont décidés à intervenir. À l’intérieur, ils ont découvert l’inimaginable.
« On ne l’avait plus vu depuis samedi soir. Ce matin, on n’a plus supporté l’odeur », témoigne l’un des résidents du quartier. Il aura fallu forcer la porte pour briser le silence autour de ce décès passé inaperçu.
Vivant seul et sans proche à proximité, Santigui Touré aurait succombé sans que personne ne s’en aperçoive. Les autorités ont été saisies. Une enquête est en cours pour établir les causes du décès, mais tout semble indiquer une mort naturelle.
Ce fait divers met en lumière un phénomène croissant : celui des personnes âgées ou isolées, souvent oubliées dans les quartiers urbains, et dont le sort n’est découvert que trop tard.
Alpha