A la maison commune des journalistes ce jeudi 29 mai 2025, plusieurs organisations de la société civile guinéenne ont tenu une conférence de presse, pour partager les conclusions de leur participation à l’Examen Périodique Universel (EPU), qui s’est déroulé le 29 avril dernier à Genève, en Suisse. La session a permis d’examiner les progrès réalisés par la Guinée qui était à sa 4ème participation à ce rendez-vous mondial.
Dans sa déclaration, ce groupe des OSC a salué la solidarité internationale et la participation active de 87 États lors de l’examen de la Guinée : « Cette mobilisation exceptionnelle témoigne de l’importance stratégique accordée par la communauté internationale à la situation des droits humains en Guinée, et de l’attention portée aux efforts et aux défis de notre pays en la matière. Nous saluons la participation de la délégation guinéenne, composée de cadres de plusieurs départements ministériels, pour sa participation active et son ouverture tout au long de ceprocessus. Le dialogue engagé à Genève reflète une volonté politique de coopération avec les mécanismes internationaux des droits humains, » dira Ousmane Diané, porte parole.
Lors de cet examen, la Guinée a reçu 257 recommandations couvrant l’ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris les droits des femmes, des enfants, des personnes vulnérables, la gouvernance des ressources naturelles ainsi que la protection de l’environnement : « Ces recommandations constituent une feuille de route essentielle pour renforcer l’État de droit, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des populations guinéennes. Parmi les priorités exprimées figurent : • La lutte contre les disparitions forcées et l’amélioration des conditions carcérales ;
• Garantir la liberté de la presse, la liberté d’expression et le pluralisme politique ;
• La ratification du Protocole de Paris relatif au statut des Institutions Nationales
Indépendantes des Droits de l’Homme (INDH) ;
• La diligence des enquêtes sur les cas des violations des droits humains dans des délais raisonnables afin de permettre aux victimes d’obtenir justice et réparation ainsi que mettre un halte contre l’impunité ;
• Le respect des droits dans les projets de développement, notamment le projet Simandou, présenté comme un levier stratégique pour un développement durable et inclusif; et autres », a-t-il mentionné
Plus loin, il fait une invite à l’endroit de l’Etat au nom de ses paires : « Nous appelons et encourageons l’Etat guinéen a accepté sans réserve les 257 recommandations adressées à la Guinée lors de la session de l’EPU, et à les traduire en actions prioritaires d’ici 2030. Cependant, nous insistons sur le fait que l’acceptation des recommandations ne saurait suffire. Leur mise en œuvre requiert une volonté politique réelle axée sur : • L’élaboration et l’adoption d’un plan national de mise en œuvre doté de ressources adéquates et d’indicateurs mesurables ;
• La création d’un mécanisme de suivi transparent et inclusif, intégrant la participation active des OSC, des partenaires techniques et des citoyen.ne.s ;
• La priorisation effective de ces recommandations au sein des politiques publiques, en tenant compte des réalités locales.
Nous appelons à une vigilance citoyenne accrue et à une concertation permanente entre les institutions publiques, les acteurs de la société civile et autres parties prenantes. Le respect des droits humains n’est pas seulement une exigence juridique, il est aussi le socle d’un développement durable, équitable et pacifique, » a lancé Ousmane Diané.
Gnima Aïssata Kébé