La Journée mondiale de l’eau, instaurée par l’ONU en 1992, vise à sensibiliser à une gestion durable des ressources hydriques. Célébrée chaque 22 mars, elle met cette année l’accent sur « La préservation des glaciers ». À cette occasion, le ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, a pris la parole ce samedi 22 mars 2025 pour faire le point sur les avancées et les défis liés à l’accès à l’eau potable en Guinée.
Ci-dessous, la déclaration faite par le ministre Aboubacar CAMARA
À l’occasion de cette Journée mondiale de l’eau, il importe de rappeler avec force que la question de l’accès à l’eau ne saurait demeurer un sujet de débat théorique ou de discours sans suite, en particulier dans une région du monde trop longtemps qualifiée parfois à tort de “Château d’Eau” de l’Afrique.
Si des avancées notables ont été enregistrées, notamment à Conakry où le financement est désormais bouclé (548 millions de dollars) et les travaux de mise en pavé de l’unité de gestion en cours marquant une étape décisive dans la réponse à la problématique de l’eau dans la capitale, il demeure que dans les villes de l’intérieur du pays, les villages d’importants défis subsistent.
L’ensablement progressif de nos cours d’eau, les effets de plus en plus marqués du changement climatique, ainsi que l’impact souvent dévastateur des activités humaines sur les ressources hydriques, mettent à rude épreuve les schémas directeurs et études pourtant soigneusement élaborés. Cette réalité impose une relecture constante de nos approches et la nécessité d’adopter des solutions à la fois agiles, résilientes et évolutives.
Pour autant, l’espoir demeure et il est porté avec conviction par l’engagement sans faille du Gouvernement à traduire en actes concrets la vision du Chef de l’État, à travers une politique hydraulique ambitieuse, inclusive et équitable.
Une conférence de presse sera tenue sous peu pour dresser un état des lieux exhaustif, mais aussi pour partager les perspectives à court, moyen et long terme pour l’ensemble du territoire national. Tandis que des localités comme Beyla, Fria ou encore Koubia bénéficieront prochainement de nouvelles infrastructures hydrauliques, d’autres ont déjà enregistré des avancées significatives sur plusieurs projets structurants.
En cette journée de sensibilisation mondiale, il est crucial de rappeler que la problématique de l’eau n’est plus seulement une question de développement elle relève désormais de la sécurité nationale dans tous les pays du monde.
Garantir l’accès équitable à l’eau potable pour chaque Guinéenne et chaque Guinéen, où qu’il se trouve sur le territoire, n’est pas une option : c’est une exigence républicaine, un impératif de justice sociale et une condition sine qua non de la paix durable.
C’est donc avec lucidité mais aussi avec détermination que nous poursuivons le chantier, portés par la conviction que, pas à pas, l’eau redeviendra une source d’unité, de vie et de dignité pour notre Nation.
