Le Syndicat National de l’Éducation (SNE) menace d’aller en grève dans les jours à venir, si rien n’est fait pour améliorer les conditions de vie des 438 enseignants qui ont leurs salaires bloqués depuis 11 mois pour certains, et 9 mois pour d’autres. Le secrétaire général du SNE a fait cette annonce ce lundi 03 mars 2025, à travers une déclaration. Au lendemain de cette annonce, notre rédaction a interrogé Michel Pépé Balamou, secrétaire général du syndicat national de l’éducation, sur le sujet.
De son entrée de jeu, l’homme soutient que cette menace de grève prônée par le syndicat national de l’éducation et approuvé dans l’ensemble, par les enseignants de Guinée, s’inscrit dans le cadre du dialogue entre les ministères de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation; et celui du travail et de la fonction publique : « le ministère du travail et de la fonction publique a reçu notre plate-forme revendicative en date du 13 février 2024. Du 13 février jusqu’à date, aucun point inscrit dans notre plate-forme revendicative n’a fait l’objet de discussion, et de mise en œuvre concrète. Si le gouvernement ne prend prend pas garde d’ici les examens, nous seront dans l’obligation d’empêcher par les moyens légaux la tenue de ces examens, comme en 2006, pour nous permettre d’avoir un statut particulier digne de nom,» a prévenu Michel Pépé Balamou.
Lors de la première rencontre avec les autorités, il a été demandé de remonter la liste des enseignants qui ont les salaires bloqués depuis décembre 2023 à juillet 2024 : « Chose que nous avons fait. Mais jusqu’à date, ces enseignants ne sont pas rentrés en possession de leurs salaires. Nous pensons qu’ils y’a un acte de mauvaise foie ,ils ne sont pas de bonne volonté. Nous sommes sortis pour interpeller le gouvernement. Je pense qu’il saura entendre notre interpellation, et nous appelé dans les jours à venir, pour qu’en ensemble nous puissions discuter autour de la table. Nous avons déposé une liste de 438 enseignants à l’issue d’un recensement biométrique. Nous ne dirons pas que les 438 sont dans les règles. Donc il revient au ministère du travail et de la fonction publique de nous faire comprendre que ces enseignants ne remplissent pas les conditions, ou il y’a tel ou tel problème, pour que parmi ceux qui sont dans les conditions optimales, soient rétabli dans leur droit, » a proposé le patron du SNE.
« Nous pensons encore que nous avons le temps d’ici les examens, de pouvoir résoudre tous ces problèmes là, pour éviter que les enfants qui ne sont responsables de rien ,ne soient pris au piège. Au cas où le gouvernement ne répond pas à notre revendication, d’abord nous serons obligé de faire un préavis de grève qui va être suivie d’un avis de grève, et donc il y’a une procédure en la matière pour suivre, » a-t-il conclu.
Gnima Aïssata Kébé