L’ex ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a répondu aux questions de ses avocats ce lundi 03 février 2025, devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières CRIEF, dans le cadre de la poursuite des débats. Il est accusé de détournement de deniers publiques et d’enrichissement illicite, par l’Etat guinéen.
Prenant la parole, l’un des avocats du prévenu a posé la question de savoir , si le ministre Ibrahima Kourouma avait un rapport avec le DAF Mohamed 5 Sankhon pendant qu’il était aux affaires: « On vous accuse avec votre DAF Mohamed Sankhon pendant que vous étiez aux affaires. Quel était votre rapport ? » pose-t-il.
En réponse, le ministre Kourouma soutient qu’il n’a jamais travaillé avec Mohamed 5 Sankhon : « Je n’avais jamais vu Mohamed 5 Sankhon au paravent. Je n’ai jamais travaillé avec lui. C’est ma première de lui voir ici à la CRIEF » dit-il.
Quand à maître Elhadj Mohamed Koïta également avocat de la défense, lui a souhaité avoir une idée sur la gestion du budget voté : « Étant ordonnateur, quand la loi est votée à l’assemblée nationale comment ça se passe ? » a t-il demandé
Pour Ibrahima Kourouma: « Quant on vote un budget qui est largement voté pour la rentrée, ce que l’Etat me demande, c’est d’ordonner à ce que la rentrée se passe dans de bonnes conditions, et que les examens se passent bien. J’ordonne la rentrée. Je ne suis pas celui qui décide des montants, » a t-il signalé.
Toujours avec maitre Koïta : « Avant la fermeture des classes est-ce qu’il y a des débriefing et comment se fait-il qu’on vienne vous demander les justifications financières? »
Ibrahima Kourouma : « Je vérifie si tout ce que j’avais ordonné été fait. Moi je ne suis pas comptable. Je veux juste que mon honneur soit lavé. On a rien voulu chercher dans cette affaire, sauf m’accuser. Non seulement je suis en prison pour ma gestion, mais aussi pour la gestion des autres. On a sali mon image, on a détruit mon cassier. J’ai fait mon travail de façon loyal. Mais j’ai tout perdu aujourd’hui pour ne rien. Je ne me reproche de rien, je n’ai pas touché à un centime de ce pays, je ne souhaite que la justice. Monsieur le président, rendez-moi ma liberté, » a-t-il lancé
Maître koita : « Est-ce que vous étiez membre d’un parti politique ? »
Kourouma : « Oui et c’était connu de tous » a t-il précisé.
Après cette phase avec le ministre Ibrahima Kourouma, le juge Yagouba Conté a décidé de renvoyer l’affaire à la date du 10 février 2025, pour la comparution du deuxième accusé Mohamed 5 Sankhon, dans la même affaire.
Gnima Aïssata Kébé