Communiqué
CERAG / Union des Forces Démocratiques de Guinée
Conakry, le 31 janvier 2025
Nous dénonçons avec fermeté la convocation du Congrès de l’UFDG par Fodé Oussou Fofana,
Vice-Président du parti. Cette annonce, faite en dehors de tout cadre légal, constitue une violation flagrante des textes de l’UFDG et un mépris des procédures établies.
Le 29 janvier 2025, une réunion du Conseil politique s’est tenue au siège du parti sans qu’aucune mention ne soit faite d’un Congrès à venir. Pourtant, à la fin de cette réunion, l’annonce d’un Congrès pour avril 2025 a été faite, en totale contradiction avec les règles en vigueur. Les statuts prévoient des procédures claires pour convoquer un Congrès, et celles-ci n’ont pas été respectées. Or, la communication officielle de l’UFDG, en date du 29 janvier 2025, affirmait que le parti disposait d’un délai jusqu’à juillet 2025 pour organiser son Congrès national. Cette divergence met en évidence des
contradictions internes graves et un manque de transparence dans la gestion du parti.
Nous interpellons également la direction de l’UFDG sur l’absence de toute preuve d’un accord avec le
Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) concernant l’organisation du Congrès en juillet 2025. Aucun document officiel ne vient confirmer l’existence d’une telle négociation.
En outre, nous dénonçons la confusion volontaire autour de la nature même du Congrès annoncé. Les
statuts ne prévoient pas de « Congrès National Extraordinaire », et l’usage d’un tel terme démontre une méconnaissance des textes et une gestion approximative des instances du parti.
Il convient de rappeler qu’aucune disposition statutaire ne permet à un Vice-Président de convoquer seul un Congrès national, cette prérogative relevant exclusivement du Bureau Exécutif National (Article 17-3 du Règlement Intérieur). Or, cette instance ne s’est pas réunie pour valider une telle convocation, ce qui invalide toute tentative de tenir un Congrès National dans ces conditions.
De même, si cette convocation devait être considérée comme un Congrès Extraordinaire, elle ne serait pas plus conforme aux statuts. Les articles 16.8 et 16.9 des Statuts précisent qu’un Congrès Extraordinaire ne peut être convoqué que par le Bureau Exécutif, la Conférence Nationale ou par un vote des deux tiers des membres du Congrès National. Aucune de ces conditions n’ayant été remplie.
Qu’il s’agisse d’un Congrès National ou d’un Congrès Extraordinaire, cette convocation ne repose sur aucune base légale et ne peut être considérée comme une initiative légitime.
Nous appelons chaque membre de l’UFDG à prendre connaissance des textes, à exiger la transparence et à refuser toute manipulation politique. L’organisation d’un Congrès dans l’illégalité et le mépris des statuts n’est qu’une tentative supplémentaire de détourner l’attention des véritables défis qui pèsent sur l’avenir du parti.
Nous appelons les militants à la vigilance et à s’opposer à toute initiative qui fragilise davantage l’UFDG.