La sortie de la CEDEAO relative à la mobilisation de fonds pour l’organisation des élections, a fait couler ancres et salives au sein de la classe politique guinéenne. Sur le sujet, notre rédaction a interrogé le porte-parole du Front National pour la Défense de la Réfondation ,ce mardi 17 décembre 2024. Selon Mohamed Lamine Soumah, la CEDEAO a compris, que le problème de la Guinée se situe au niveau de la mobilisation des ressources financières pour être au rendez-vous du chronogramme de la transition.
« Après les dix (10) étapes de la transition, nous avons dit qu’il faut un moyen pour accompagner ces dix étapes. Alors si on a commencé à exécuter ces étapes, et que les moyens ne suffisent pas; donc force est à croire que nous ne pouvons pas d’abord parler d’election. Je suis très content aujourd’hui que la CEDEAO ait compris; Et qu’elle parle de mobilisation de fonds qui est tout nouveau. Vu que nous ne sommes plus dans la transition, nous sommes en Réfondation. Donc ça tombe bien pour nous, cette mobilisation de fonds va permettre de mette les jalons de cette réfondation et nous conduire dans les élections futures. » affirme t-il.
Pour Mohamed Lamine Soumah, le glissement du calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel n’est une surprise pour personne en raison du retard accusé dans la mise en œuvre des différents points de l’agenda de la transition.
« Forcément il y a eu glissement. C’était consommé, c’était vu par tous. Certes la CEDEAO a pris ses responsabilités, sinon chacun de nous avait vu ce glissement. Il y’a le projet de la nouvelle constitution qui est en cours de vulgarisation. C’est cette constitution qui va déterminer le sort de tout ce qui va se passer dans les élections à venir. Nous avons aussi le fichier de recensement RAVEC qui n’est pas encore achevé. Tous ces éléments prouvent à suffisance que nous ne pouvons pas parler d’élection maintenant » soutient-il avant de lancer une invite aux acteurs politiques guinéens : «J’appelle les acteurs politiques à la compréhension, au dialogue, à se retrouver autour de la table, discuter pour le sort de la Guinée, afin de maintenir la paix. Parce que pour nous, la Guinée c’est ce qui nous appartient tous. Nous voulons que cette réfondation se passe dans de bonnes condition » a t-il conclu.
Gnima Aïssata Kébé