L’enlèvement des activistes de la société civile Fonikè Mengè, Billo Bah et de deux hommes en uniforme continue d’alimenter les débats en Guinée. Pour le procureur général près la cour d’appel de Conakry, aucun organe d’enquête n’a procédé à une interpellation ou arrestation de qui que ce soit. Une sortie médiatique qui alimente les spéculations et ne rassure pas des organisations de la société civile. C’est le cas par exemple du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG. Pour Ange Gabriel Haba, secrétaire administratif de la plus grande plate-forme de la société civile du pays, cette sortie du procureur général, Falou Doumbouya ne rassure pas les citoyens guinéens.
« On est pas content de la sortie du procureur général. Lorsque des citoyens peuvent se faire arrêter, kidnapper à tout moment, la justice qui doit garantir la sécurité nous dit qu’elle n’est pas au courant, qu’elle ne sait pas qui a enlevé ces citoyens. Cela est inconcevable ! Ça veut dire que tous les citoyens guinéens sont désormais dans une insécurité. Si on a applaudie, et accueillie l’avènement du CNRD c’est parce qu’on étais dans une situation d’insécurité. Et au niveau démocratique, et au niveau social, sur tous les plans. Donc il faut que l’Etat rassure les populations, qu’elles sont en sécurité. Quand des citoyens sont enlevées, ce n’est pas cette communication qu’on devrait entendre. Est-ce ce désormais quand des citoyens seront interpellés, comment ils peuvent êtres rassuré que c’est de l’ordre de la justice, parce ce que après, la justice va dire qu’on ne sait pas, qui l’a enlevé. C’est l’inquiétude majeure qu’on a aujourd’hui. Est-ce qu’on doit désormais accepter se faire arrêter par n’importe quelle agent de sécurité, pendant que tu peux être surpris d’un communiqué de la justice ou du procureur, pour dire qu’il ne sait pas. Moi je pense qu’il faut rassurer la population. Ce n’est pas une bonne communication, il faut que la population soit rassurée, » a t-il dénoncé
Par ailleurs, il demande à l’Etat de tirer au clair cette série de disparition des citoyens: « Nous exigeons que l’Etat nous dise où sont nos camarades de la société civile, et des partis politiques qui ont été enlevés. Il faut que l’État se bouge, pour qu’on sache les enlèvement à répétition actuelle, quelles sont les dispositions prises pour éviter celà désormais. Si non ça va encourager les règlements de compte, ça peut encourager ce qui se font porter les tenues pour aller faire du mal. Ce n’est plus une affaire de personne. C’est une affaire de sécurité nationale, on ne peut pas vivre dans un Etat, lorsqu’on est pas rassuré. Le premier devoir d’un Etat, c’est la sécurité des citoyens, » a conclu Ange Gabriel Haba
Gnima Aïssata Kébé