Des cas de fraude remarqués dans le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) session 2023-2024 en Guinée, la commission d’observation indépendante des examens nationaux, a annoncé une plainte pour saisir le procureur général, en vue de poursuivre les auteurs des dérapages enregistrés. Le président de cette commission Kabinet KEITA a été joint ce vendredi 21 juin 2024 par notre rédaction. Il déplore l’utilisation des groupes WhatsApp.
« C’est une plainte pour saisir le procureur général, en vue de poursuivre ce que nous avons intercepté dans les groupes de WhatsApp, entrain de traiter les sujets, en violation des dispositions du code pénal de la République de Guinée, consistant à utiliser l’internet pour trichez à cet examen. Nous pensons que beaucoup de ces infractions ont été commises. Nous avons eu à infiltrer certains groupes, et nous pensons qu’on ne doit pas s’arrêter qu’à la dénonciation. Il faut que nous formulions de façon régulière une plainte à porter, à la connaissance de monsieur le procureur général, » dira Kabinet Keïta.
Cette commission ayant pour rôle de veiller sur le bon déroulement des examens nationaux, elle vise également à prévenir la fraude et la corruption.
« Donc nous faisons ce qu’on appelle de la veille citoyenne par rapport aux examens nationaux. Il n’y a pas que l’utilisation des groupes de whatsapp qui a été remarqué aucours de l’examens du BEPC, il y’a eu aussi des doublons sur la liste des examens. Troisièmement, il y’a eu ce qu’on appelle une répartition illégale ,ou même très scandaleux des candidats dans certains centres d’examens. Certaines écoles ont été favorisée. Quand on prend la DCE de Dixinn, il y’a une école qui a 156 candidats, qui ont été orienté dans deux centres d’examens. Et dans un centre d’examen qu’on appelle Dixinn centre 1 l’école primaire, là-bas par exemple a eu au moins, 73 candidats dans le même centre d’examens. Donc la moyenne de répartition était entre cinq ; sept, et jusqu’à quatorze, dans une même salle de classe. En réalité, le MEPUA n’a pas pris toutes les dispositions nécessaires, pour empêcher ces fraudes. Aux dernières années, il y’a eu beaucoup de cas de fraude. Mais la particularité de cette année est qu’il y’a relativement une impunité garantie aux frauduleurs. Puisque du début à la fin du BEPC, on a pas arrêté d’alerter le MEPUA, » a dénoncé Kabinet Keïta, président de la commission d’observation indépendante des examens nationaux.
Gnima Aïssata Kébé