Après la réquisition du parquet dans le procès des drames du 28 septembre 2009, devant le tribunal criminel de dixinn, délocalisé à Kaloum, ce lundi 27 mai 2024, La Défense a entamé ses plaidoiries. Et c’est Me M’Bomby Mara, avocat de l’ancien ministre de la santé, colonel Abdoulaye Cherif Diallo qui a ouvert le bal. Pour lui, aucune preuve n’a été brandie justifiant l’implication de son client dans ce massacre de masse.
« En se basant sur l’alinea 4 de l’article 3 du Code de procédure pénale, vous comprendrez que les infractions de coups et blessures volontaires, de nos assistance aux personnes en danger, en dépit même de toucher le fond de ces infractions, vous devez les écarter carrément et simplement parce qu’il y a prescription. Les faits de coups et blessures volontaires à lui reprocher, au vue de manque de preuves, de l’impossibilité d’ordre matériel et même moral de commettre ces infractions, au vue du manque d’éléments constitutifs, on ne peut pas retenir le colonel Chérif Diaby dans les liens de culpabilité » se justifie Me. M’Bomby Mara
Poursuivant dans ses plaidoiries, il stupile que, pour complicité à l’enlèvement, de séquestration, de torture de manifestants, les dispositions de l’article 333 et suivants du Code de procédure pénale ne sont pas aussi constituées.
« Au vu de ce que précède alors Monsieur le Président, lorsque vous allez vous rendre compte que les faits reprochés au Colonel Chérif Diaby ne sont pas constitutifs d’infraction tels que cités, vous lui ferez bénéfices des dispositions de l’article 544 du Code de procédure pénale qui dispose : “ Si le Tribunal estime que le fait poursuivi ne constitue aucune infraction à la loi pénale, ou que le fait n’est pas établi ou qu’il n’est imputable au prévenu, il renvoie celui-ci des fins de la poursuite”. On peut tout dire, mais la vérité reste inchangeable. La vérité est que monsieur Colonel Chérif Diaby n’a nullement été au stade au point de massacrer les victimes, d’empêcher l’arrivée des secours aux manifestants, de s’abstenir d’aider les manifestants ».
Parlant de la gestion des corps, l’avocat indique que le Colonel Chérif Diaby n’a connaissance que des 58 corps, gérés par Pr Hassane Bah.
Gnima Aïssata Kébé