« Fin de la transition guinéenne: Enjeux,et perspectives pour le respect du chronogramme en décembre 2024 », C’est le thème d’une conférence de presse animé par le FNDC (dissous),ce mardi 21 mai 2004 à la maison commune des journalistes sise à la minière.
L’occasion pour le mouvement citoyen de revenir sur le retard enregistré dans l’exécution du chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Nous vous proposons la déclaration produite à cet effet.
Déclaration
Aujourd’hui, mardi 21 mai 2023, nous sommes à 223 jours de la fin de la transition, soit 7 mois.
C’est dans ce contexte d’impasse et d’incertitude, marqué par l’absence de dialogue entre le CNRD et les forces vives de la nation ainsi que de la restriction de l’espace civique et la répression de la presse privée, que le nouveau Premier Ministre multiplie les communications encourageant une prolongation de la durée de la transition.
Sa dernière déclaration en date sur TV5 monde est particulièrement alarmante, Il y affirme que « le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel tel qu’il a été .J’invite le Président de la République, qui tient à sa parole de soldat, à ne pas écouter ceux qui ont soif de pouvoir, ceux qui veulent profiter des privilèges du pouvoir pour le discréditer lui et sa parole, car il ya encore des guinéens qui croient qu’il tiendra son engagement. L’exemple de la transition du CNRD est encore dans la conscience collective, car ceux qui ont demandé à Dadis Camara de rester au pouvoir et de se présenter comme candidat, les auteurs des slogans « Dadis doit rester » Dadis ou la mort », sont libres aujourd’hui de leur mouvement et vaque a leur occupation pendant que Dadis croupi en prison, abandonné par ses soutiens de circonstance. Ils étaient majoritairement des civils comme on peut le constater aujourd’hui avec ceux qui demandent au Général de ne pas tenir parole.
Cette transition, bien que marquée par des imperfections, n’est pas encore totalement perdue. Le Président a l’occasion de rassurer les Guinéens en ayant le courage et l’audace de dialoguer avec les forces vives de la nation pour qu’ensemble, nous puissions sauver la transition en cours. Le dialogue est l’arme des plus forts, il permet d’entretenir la paix et la cohésion sociale, il permet également d’obtenir des solutions et des perspectives qu’on ne peut pas obtenir dans l’unilatéralisme, la force et le mépris. Et on peut discuter de tout au cours d’un dialogue.
Ce contexte politique que je viens de décrire est bousculé par une situation socio-économique précaire où l’électricité se raréfie, où l’eau potable manque dans les robinets, où le chômage est endémique ainsi que la cherté de la vie etc.
Prolonger la transition dans cette instabilité sociopolitique revient à prolonger la souffrance du peuple de Guinée.
Pour faire face à cette éventualité de glissement annoncée et dans la perspective de la reprise des manifestations, le FNDC annonce des consultations à l’endroit défini ne le sera pas ». Il évoque la possibilité d’un référendum constitutionnel à la fin de l’année en lieu et place des élections pour le retour a lordre constitutionnel.
Le FNDC condamne fermement ces déclarations conflictogènes de Monsteur Bah Oury qui frise l’arrogance et du mépris vis-à-vis du peuple de Guinée et de ses forces vives de la nation.
Bah Oury s’inscrit malheureusement dans la continuité des facteurs qui ont grippé cette transition: l’unilatéralisme dans les prises de décision, le mépris et l’arrogance dans le discours des autorités, le rejet et l’exclusion des acteurs socio-politiques importants pour la vie de la nation et pour la réussite de cette transition.
Le bon sens aurait voulu qu’après sa nomination, le Premier ministre prenne contact avec les acteurs socio-politiques pour impulser la dynamique d’un dialogue constructif à afin d’évaluer de façon objective le processus et convenir, ensemble, des solutions pour apaiser la transition. A son âge et avec son parcours, Bah Oury devrait consacrer son séjour à la primature pour rechercher, dans la mesure du possible, des solutions pour contribuer à apaiser la transition dans l’intérêt général, plutôt que de privilégier ses propres intérêts et sa longévité à la primature au détriment de la paix et de la stabilité du pays. Il a le choix entre trouver sa place du bon côté de l’histoire ou gravé son nom dans les pages sombres de l’histoire de cette transition. Je le dis ici et au nom du FNDC, que nous nous opposerons fermement à toute idée de glissement de la transition par tous les moyens légaux, y compris les manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national. des partis politiques, de la société civile, des syndicats et de la presse pour une synergie d’action afin de faire barrage à cette volonté.