La régression en matière de respect des droits de l’homme en Guinée, la Violation de la charte de transition, le non respect de la liberté de la presse sont quelques insuffisances relevées par Amnesty International. En conférence de presse ce mercredi 24 avril 2023, l’organisation a présenté les grandes lignes du rapport de Amnesty International Guinée 2023- 2024 sur la situation des droits humains dans le pays.
D’entrée de jeu, le directeur exécutif à d’abord mis l’accent sur la restrictions des réseaux sociaux, et des médias, avant de dénoncer l’interdiction des manifestations par les autorités militaires.
« Nous avons constatés l’accès aux principaux réseaux sociaux, qui a été perturbé. Tant dis que des radios, des télévisions, et des sites d’actualités ont été pris pour cible. A l’exception de celle organisée par les autorités de la Transition, toutes les manifestations ont été interdites durant cette année. Les forces de sécurité ont encore malheureusement tué des manifestants, arrêtées arbitrairement les journalistes… Dans une décision rendue le 31 octobre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a jugé que la Guinée avait violé les droits à la liberté d’expression et à l’information en restreignant l’accès à Internet et aux réseaux sociaux en 2020 » explique Souleymane Sow
Parlant des violences sexuelles, l’ONG regrette la mort d’une jeune fille après avoir subi un voile collectif de quatre (4) médecins.
« Quatre (4) hommes ont été condamnés le 4 avril par le tribunal de première instance de Mafanco, à Conakry, à des peines allant d’un à 20 ans d’emprisonnement pour le viol et les violences qui avaient entraîné la mort de M’Mah Sylla le 20 novembre 2021. Les auteurs ont aussi été condamnés à verser un milliard de francs guinéens (environ 110 000 euros) de dommages et intérêts au père de la victime. Le 18 octobre, les organismes des Nations unies présents en Guinée ont appelé les autorités à remplir leur obligation de lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles, après la mort d’une fillette de neuf ans qui avait été violée à Dubréka (région de Kindia) quatre jours auparavant » dira Souleymane Sow, directeur exécutif de l’Amnesty International Guinée.
Amnesty International œuvre pour la promotion des droits humaines, d’un environnement sain et pour les libertés des citoyens.
Gnima Aïssata Kébé