Débutée le 25 novembre, elle se poursuivra jusqu’au 10 décembre 2023. La campagne de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, a été lancée ce lundi 04 decembre 2023, au ministère de la justice et des droits de l’homme à travers une conférence débat. C’était avec la participation massive des représentants des différents département en charge de ce secteur.
Dans son discours de circonstance, Mamadama Keita, Directrice du service genre et équité au département de la justice et des droits de l’homme, soutient que la protection des femmes et filles est une question de justice et d’équité.
«De nombreux efforts ont été consentis par le gouvernement, notamment le Ministère de la promotion féminine, de l’enfance, et des personnes vulnérables et également par le Ministère de la justice et des droits de l’homme ainsi que les organisations féminines, évoluant dans le domaine pour la lutte contre ce fléau afin d’éliminer ces multiples violences à l’égard des femmes et filles. Je demande le soutien de tous, afin de contribuer à la prévention des violences à l’égard des femmes et filles, comme stipule le thème de cette année 2023 » dit-elle.
Dans son allocution en tant que président de cette rencontre, le Directeur national de l’accès au droit, Bademba Barry, a mis l’accent sur les efforts fournis par le gouvernement, pour mettre fin à cette pratique.
« Le gouvernement de la transition a décidé de mettre en œuvre des priorités, notamment, promouvoir l’Etat de droit et la recevabilité pour les violations, abus des droits de l’homme, promouvoir la participation citoyenne en accordant la priorité aux femmes, aux jeunes ainsi qu’aux personnes en situation de vulnérabilité ; promouvoir les violences et abus ,contribuer au renforcement de la coopération entre la république de Guinée et le mécanisme des droits de l’homme. Je voulais rappeler ceci, de n’est jamais cessé de protéger cet être béni par Dieu qui sont nos sœurs, nos tantes et nos mamans pour la survie de l’humanité . Sur ce, je déclare ouverte la compagne de lutte contre les violences faites aux femmes et filles».
Présent également à cette conférence, Souleymane Barry, secrétaire général de la direction générale genre et équité, du ministère de la sécurité et de la protection civile, pense que cette violence ne se trouve pas que chez les femmes.
«Les hommes subissent assez de violences, mais on en parle pas. Les hommes sont victimes de viol, les hommes sont victimes d’harcèlement, les hommes sont victimes de toutes formes de violences mais qu’on en parle pas. Mais qui est difficile aussi à voir, parce que souvent les gens qui le font, se victimisent eux même. Donc c’est difficile d’en parler, alors que c’est un fait réel qui est là. Les hommes subissent l’harcèlement. Par exemple, vous pouvez voir une chefffe qui est fan de vous, et qu’il vous pose sa candidature et que vous refusé. Maintenant si elle a un moyen de pression sur vous elle le fait c’est idem pour le viol. Moi je demanderai à tous les départements de tenir compte du genre, de se donner la main et lutter contre toute forme de violence que ça soit basée sur la femme ou sur l’homme » explique Souleymane Barry.
Malgré les multitudes de lutte contre ce fléau, les chiffres ne font qu’à s’augmenter chaque année, en Guinée.
Gnima Aïssata Kébé